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«On m'insulte une partie sur trois»

Dans l’e-sport, sexisme et misogynie sont monnaie courante. La joueuse vaudoise d’Overwatch Nastasia Civitillo témoigne

Au faîte de sa carrière, Nastasia Civitillo figurait parmi les meilleures joueuses d’Europe sur Overwatch. © Charly Rappo
Au faîte de sa carrière, Nastasia Civitillo figurait parmi les meilleures joueuses d’Europe sur Overwatch. © Charly Rappo

Jérémy Rico

Publié le 13.06.2019

Temps de lecture estimé : 8 minutes

E-sport » «Je pourrais vous répéter ce que ce joueur m’avait dit, mais je pense qu’on ne pourrait de toute façon pas l’écrire dans le journal. Ce jour-là, j’avais pleuré.» Pas de larmes sur le visage de Nastasia Civitillo au moment d’évoquer ce souvenir douloureux. Juste une profonde détermination. La détermination de celle qui a décidé qu’on ne l’empêcherait pas de faire ce dont elle a envie. Car ce jour-là, les «souhaits» de viol et de mort envoyés par ce joueur étaient directement adressés à ce qu’elle est: une femme.

Le monde de l’e-sport est misogyne et véhicule bon nombre de clichés sexistes. Nastasia Civitillo n’a pas peur de l’affirmer parce qu’elle y évolue depuis de nombreuses années. Comme la plupart des enfants d

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