Personne n’a remarqué sa mort
Au foyer de Malley, le décès d’un requérant dans sa chambre n’a été découvert qu’après plusieurs jours
Sophie Dupont
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Asile » Dans ses yeux se lisent révolte et tristesse. Amir (prénom d’emprunt) ne comprend pas pourquoi son voisin de palier, décédé dans sa chambre, n’a été découvert que plusieurs jours après sa mort, alors que des surveillants sont passés tous les soirs vérifier sa présence, au foyer de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (Evam) Lausanne-Chablais, situé à Malley. «Nous ne sommes pas considérés comme des humains», soupire-t-il, secouant la tête.
Les faits remontent au début septembre. Les données issues de la clé électronique du résident montreraient qu’il est entré pour la dernière fois dans sa chambre le lundi 4 septembre. Son décès a été découvert le vendredi. Une source interne de l’Evam confirme