La Liberté

Un festival qui disparaît

Publié le 12.10.2018

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Lausanne » En proie à des problèmes de trésorerie, le festival Metropop tire la prise.

Metropop tire sa révérence. Le festival lausannois a dû se résoudre à jeter l’éponge faute d’argent. En 17 éditions, il avait notamment accueilli Archive, Lily Allen, Camille, Tiken Jah Fakoly, Woodkid et Asaf Avidan, l’an dernier.

Ces trois dernières années, la manifestation avait bouclé dans le rouge. Après une édition 2017 largement déficitaire, un groupe de bénévoles, issus de l’organisation du festival, avait cherché durant plusieurs mois une solution pour maintenir, sous une forme ou une autre, ce rendez-vous automnal des musiques actuelles.

Malheureusement, il est devenu quasi impossible d’organiser une telle manifestation dans un lieu aussi emblématique que la salle Métropole. «Les contraintes et obstacles pour un festival indoor de musique à Lausanne sont bien trop nombreux», a écrit hier l’association Building 14, organisatrice de l’événement depuis 2001.

Un ensemble de facteurs ont fait que c’est devenu «intenable», a expliqué hier François Biollay. L’ex-directeur et programmateur énumère en vrac: le soutien insuffisant de la ville et la taxe de 14% sur les divertissements, le coût de la salle Métropole, la hausse des cachets et des demandes techniques des groupes, et le sponsoring qui privilégie les gros événements.

La manifestation, totalement bénévole, tournait avec un budget de l’ordre de 350 000 francs. Elle se portait bien jusqu’en 2013. Puis le vent a tourné, obligeant le festival à puiser dans ses réserves.

Les organisateurs tirent la prise après 17 éditions et «des dizaines de magnifiques concerts». Ils se réjouissent de constater que la scène musicale lausannoise est aujourd’hui une des plus dynamiques de Suisse. ATS

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