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«Se sentir accueillis»

L’association ParMi aide les jeunes migrants à s’intégrer. Témoignage

Isa Karimi en compagnie de son parrain et de sa marraine, rencontrés grâce à l’association ParMi. © Marion Savoy
Isa Karimi en compagnie de son parrain et de sa marraine, rencontrés grâce à l’association ParMi. © Marion Savoy

Estelle Rotzetter

Publié le 01.04.2023

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Accueil » Tendre la main aux jeunes migrants du canton de Fribourg, telle est la vocation de ParMi. Depuis 2017, l’association fribourgeoise basée à Pérolles organise des parrainages. S’il le désire, un migrant peut être mis en contact avec un Fribourgeois qui l’aidera au cours de son processus d’intégration en Suisse. «ParMi est une petite association. Une grande part d’engagement provient des marraines et parrains bénévoles. Actuellement, nous assurons le suivi de 37 parrainages», explique Zélie Schneider, 27 ans, coordinatrice de l’association depuis plus de deux ans.

Derrière la principale action de ParMi, les parrainages, se cache un grand travail d’organisation. «La première rencontre entre parrain et migrant se fait dans nos locaux. Nous procédons également à plusieurs bilans intermédiaires au cours de l’année», indique la coordinatrice. «Le suivi qu’offre ParMi ne dure qu’un an mais malgré cela, la plupart des parrainages perdurent, certains depuis plus de 5 ans.»

Depuis l’Afghanistan

Le parrainage est une expérience enrichissante qu’a vécue Isa Karimi, 23 ans. Arrivé en Suisse à l’âge de 16 ans après un long voyage depuis l’Afghanistan, où le danger était omniprésent pour sa sœur et lui, Isa a vite pris conscience des efforts à fournir pour s’en sortir, et ce dès son transfert vers un foyer fribourgeois. «En quittant l’Afghanistan, j’ai tout laissé derrière moi. J’ai dû quitter ma famille, mes amis, et tout recommencer à zéro. Apprendre une nouvelle langue et une nouvelle culture, cela demande beaucoup d’engagement», témoigne le jeune homme. C’est à ce moment-là qu’une jeune Fribourgeoise lui propose de faire connaissance. «Elle compte énormément pour moi, nous avons développé un lien unique et son aide a été précieuse. Après son déménagement à l’étranger, j’ai poursuivi le parrainage dans le cadre de ParMi avec ses parents, pour qui je porte un grand respect. Ce sont vraiment de bonnes personnes», sourit Isa.

«Elle compte énormément pour moi, nous avons développé un lien unique et son aide a été précieuse.»
Isa Karimi

A l’entendre, les parrainages sont indéniablement un partage culturel bienfaisant. Pour les parrains et marraines, ils consistent en premier lieu à être disponible et pouvoir apporter son aide en cas de besoin, mais aussi à vouloir vivre une expérience humaine: «Pour être parrain ou marraine, il faut surtout avoir envie de rencontrer une personne venant d’une autre culture. La flexibilité, la compréhension et l’envie de soutenir quelqu’un sont également des éléments primordiaux», témoigne Zélie Schneider.

«Les jeunes migrants ont besoin de se sentir accueillis et c’est un partage enrichissant entre deux cultures.»
Isa Karimi

Isa Karimi, quant à lui, confie l’impact du parrainage sur sa vie: «Ce que ParMi m’a apporté, c’est avant tout un grand soutien. Mes parrains, je les considère comme mes parents. J’encourage vivement les Fribourgeois à participer au parrainage d’un jeune migrant. Ils ont besoin de se sentir accueillis et c’est un partage enrichissant entre deux cultures.»

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