Le 23 octobre dernier, Pierre Bugnard s’alignait au slalom géant de Sölden, où celui qui portait le dossard No 70 se classait au 59e rang. Une petite déception pour le Gruérien, qui espérait secrètement se qualifier pour la deuxième manche, déception vite atténuée par la satisfaction d’avoir pris part à sa première course de Coupe du monde, 31 ans après Jacques Lüthy, un Charmeysan comme lui. Pierre Bugnard le dit lui-même: il n’est pas le plus talentueux. Mais pas le moins persévérant. La suite? La Coupe d’Europe, histoire d’abaisser ses points FIS, en espérant goûter à nouveau aux joies du Cirque blanc, le grand, le vrai.

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Interview express de Pierre Bugnard

- Pourquoi ce sport?

Nous sommes une famille de skieurs. Mes deux autres sœurs et mon frère faisaient de la compétition et ils allaient aux courses OJ, il fallait donc suivre. Je n’avais pas trop le choix, sinon je restais à la maison. Au début, je n’étais pas trop ski de compétition, je préférais faire des sauts. En revanche après, ça m’a plu et j’ai croché.

- La personne sans qui vous ne seriez pas là?

Sans hésiter, mes parents. Le ski est un sport cher et sans eux, je n’aurais pas pu aller aussi loin. Ils devaient aussi nous mener à gauche et à droite pour aller nous entraîner.

- Quelle image garderez-vous de 2016?

Ma première course de Coupe du monde à Sölden, le 23 octobre dernier. Je me suis entraîné depuis tout petit pour avoir droit à un départ sur le cirque blanc. Certes, il n’y a pas eu un bon résultat à la clé (il ne s’est pas qualifié pour la 2e manche, n.d.l.r.), mais j’ai quand même réussi à être là.

- Dans un an jour pour jour, vous faites quoi?

Je serai sûrement sur les skis. Le mois de décembre est une période très intense où on s’entraîne et où il y a passablement de courses.

- Pour qui voterez-vous?

Pour le hockeyeur Tristan Scher­wey. Il est toujours là au bon moment pour son équipe. Lors des play-off avec Berne, il a marqué des buts quand c’était important. C’est quelqu’un qui bosse, il ne baisse jamais les bras. 

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Tac au tac

Une idole? Didier Cuche. Il a eu des blessures, mais il n’a jamais rien lâché. Il n’a pas eu tout de suite du succès, comme l’Autrichien Marcel Hirscher à 20 ans, mais quand il a

commencé à gagner, il n’a pas changé. C’est un champion.

Un jour de libre? J’aime aller faire un tour avec les copains, faire une ­grillade et bien ­rigoler.

Avec 100 francs, vous faites quoi? Je pense que je vais les garder pour économiser. Le ski, ça ne paie pas trop...

Une gourmandise? Je savoure avec plaisir un mille-feuille.

L’endroit qui vous fait rêver? La Suisse, et si je dois choisir un endroit en particulier, je dirais la Gruyère avec une belle vue depuis Vounetz.

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Bio Express de Pierre Bugnard

Naissance 27 janvier 1993.
Domicile Charmey/Davos.
Profession Skieur alpin.
Club Ski-Club Davos.
Palmarès 2016 Participation au géant Coupe du monde à Sölden le 23 octobre (59e).