La Liberté

Alex Wilson suspendu pendant quatre ans

Publié le 29.06.2022

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Athlétisme » Le sprinter suisse est puni pour dopage intentionnel avec la substance trenbolone.

La Chambre disciplinaire du sport suisse (CD) a condamné le sprinter Alex Wilson (31 ans) à une suspension de 4 ans pour dopage intentionnel avec la substance trenbolone et à un paiement de 13 750 francs.

Cette décision fait suite à un contrôle antidopage effectué par Swiss Sport Integrity le 15 mars 2021 hors compétition. L’échantillon d’urine du détenteur des records de Suisse du 100 m (10’’08) et du 200 m (19’’98) a révélé la présence d’un métabolite de la trenbolone, ce qui a rendu l’échantillon positif. La trenbolone est un stéroïde anabolisant androgène appartenant au groupe des anabolisants, ou, pour simplifier, une hormone très efficace pour la construction musculaire. La trenbolone, y compris ses métabolites, est interdite en permanence selon la Liste des interdictions, c’est-à-dire aussi bien en compétition que hors compétition.

Le 28 avril 2021, Swiss Sport Integrity a prononcé une suspension provisoire à l’encontre de l’athlète suisse aux racines jamaïcaines. Le médaillé de bronze du 200 m des championnats d’Europe 2018 a ensuite fait valoir que son contrôle antidopage positif devait être dû à la consommation d’une grande quantité de viande contaminée à Las Vegas. Aux Etats-Unis comme dans d’autres pays, le trenbolone ou le clenbutérol - également interdit - est autorisé pour favoriser la croissance des bêtes d’élevage. A l’appui de sa version, Wilson avait présenté des documents écrits et un témoignage sous serment du propriétaire du restaurant, attestant de la consommation de l’athlète.

La CD a alors levé la suspension le 18 mai 2021. L’Agence mondiale antidopage et World Athletics, avec le soutien actif de Swiss Sport Integrity, ont contesté cette décision devant la Chambre ad hoc du Tribunal arbitral du sport (TAS). Celle-ci a rétabli la suspension provisoire d’Alex Wilson le 27 juillet 2021, peu avant sa participation prévue aux Jeux olympiques de Tokyo. Dans sa sentence, le TAS a conclu que l’athlète n’avait pas pu démontrer que son contrôle antidopage positif était dû à l’ingestion de viande contaminée.

Depuis la décision arbitrale du TAS, l’athlète contrôlé positif a fait valoir qu’il avait été victime d’un acte de sabotage. Swiss Sport Integrity a cependant démontré qu’un tel scénario n’a pas pu être prouvé de manière crédible. ats

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