La Liberté

«Bianca est arrivée à maturité»

Steve Guerdat montera sa jument de 12 ans en finale de la Coupe du monde à Paris

Publié le 12.04.2018

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Hippisme »   La belle histoire d’amour entre Steve Guerdat et la Coupe du monde va connaître, dès aujourd’hui à Paris-Bercy, un nouveau chapitre que le Jurassien veut triomphal. Le champion olympique 2012 montera Bianca, une jument qu’il croit être arrivée à maturité pour s’imposer au plus haut niveau. «J’ai déjà fait deux grands championnats avec Bianca l’an dernier (la finale de la Coupe du monde et les européens, ndlr), et elle est sortie les deux fois avec quatre points, explique Guerdat. Il ne manquait pas grand-chose.» L’année 2017 de la suédoise de 12 ans – élue cheval de l’année en Suisse par la Pferdewoche – a été éblouissante, avec notamment sept parcours sans faute en Coupe des Nations sur les dix totalisés par Guerdat.

Le cavalier espère donc pouvoir jouer la gagne avec la fille de l’iconique Baloubet du Rouet. «J’aimerais bien gagner, c’est sûr, et je pense que Bianca peut le faire. Avec l’expérience, nous pouvons trouver les bons réglages pour faire mieux que par le passé», poursuit Steve Guerdat.

Cette épreuve, qui se dispute sur trois jours – une chasse aujourd’hui puis deux barèmes A demain (avec barrage) et dimanche (en deux manches) –, le Jurassien s’y sent à l’aise comme personne. En témoigne sa régularité: lors des six dernières éditions, Guerdat n’a jamais terminé au-delà du huitième rang (l’an passé) et affiche deux titres (2015 et 2016) et deux deuxièmes places (2012 et 2013). Alors que le gratin mondial y est toujours présent.

Une pause après Genève

Mais, un peu à l’image de certains pilotes de formule 1, Steve Guerdat est un «metteur au point» hors du commun. Il sait préparer ses montures comme personne pour que celles-ci atteignent leur pic de forme le jour J. Le programme de Bianca jusqu’à cette finale de Paris a dès lors été pensé dans les moindres détails. «Je lui ai accordé une longue pause après Genève (en décembre, ndlr), détaille le Jurassien. Puis Bianca a effectué quatre parcours à Oliva, et encore trois à Bois-le-Duc où elle a magnifiquement bien sauté pendant trois jours.» Aux Pays-Bas, la jument est même passée près de la victoire dans le Grand Prix (qui compte pour le grand chelem), ne faisant qu’une barre lors du barrage. «Je l’ai ensuite prise à Cagnes-sur-Mer, parce que sinon cela aurait été trop long sans concours jusqu’à Paris. Elle a encore été fantastique, mais sur trois petites épreuves à 1m35.»

Le plan de Steve Guerdat est clair, il ne veut miser que sur sa jument lors de la finale, même s’il a le droit d’utiliser un deuxième cheval. Le jeune et prometteur Alamo fera toutefois également le voyage. «Il peut se passer n’importe quoi, une blessure dans le camion, une colique pendant la nuit. Je serais bien bête de m’être qualifié avec quatre ou cinq chevaux différents, mais de ne pas pouvoir disputer la finale parce que je n’aurais pris qu’une monture…»

Estermann sera là

Le camp suisse a déjà accueilli une bonne nouvelle avant même le début de l’épreuve, puisque le normalement réserviste Paul Estermann (sur Lord Pepsi) sera lui aussi en lice après avoir profité du forfait d’un autre concurrent.

Paris-Bercy sera également le cadre de la finale de la Coupe du monde de dressage mais, cette année, la Suisse n’a réussi à placer personne parmi les qualifiés. ATS


 

RÉSULTATS

Paris. Finales de la Coupe du monde. Saut d’ouverture (S/A, ne compte pas pour la finale): 1. Steve Guerdat (SUI), Alamo, 0/33’’98. 2. Daniel Deusser (GER), Cornet, 0/34’’81. 3. Rein Pill (EST), A Brok, 0/34’’83. 4. Paul Estermann (SUI), Lord Pepsi, 0/35’’39. Puis: 20. Guerdat, Bianca, 1/42’’97.

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