La Liberté

Dalin est arrivé hier à bon port

Le Français a coupé la ligne du Vendée Globe mais n’est pas sûr de remporter la course

Charlie Dalin a bouclé son tour du monde à 20 heures 35 et 47 secondes très précises, mais l’Allemand Boris Herrmann dispose de six heures pour couper la ligne afin de le devancer. Keystone
Charlie Dalin a bouclé son tour du monde à 20 heures 35 et 47 secondes très précises, mais l’Allemand Boris Herrmann dispose de six heures pour couper la ligne afin de le devancer. Keystone
Publié le 28.01.2021

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Voile » Charlie Dalin (Apivia) a été le premier à passer la ligne d’arrivée du Vendée Globe, hier soir, après 80 jours, 6 heures, 15 minutes et 47 secondes de mer. Mais le Français n’est pourtant pas assuré de remporter la course, deux de ses poursuivants bénéficiant de compensations pour avoir participé à un sauvetage.

Charlie Dalin a bouclé son tour du monde à 20 heures 35 et 47 secondes très précises, mais l’Allemand Boris Herrmann (SeaExplorer - Yacht Club de Monaco) dispose de six heures pour couper la ligne afin de le devancer, tandis que le Français Yannick Bestaven (Maître Coq IV) a dix heures et quinze minutes de compensation pour faire de même. Ils devraient respectivement arriver en troisième et cinquième positions durant la nuit. Boris Herrmann et Yannick Bestaven s’étaient en effet déroutés début décembre pour aider au sauvetage de Kevin Escoffier.

Un scénario inédit

Louis Burton (Bureau Vallée 2), actuellement deuxième, devait arriver durant la nuit, entre minuit et demi et une heure du matin. Quant à Boris Herrmann, il était attendu vers deux heures du matin. Mais l’Allemand a heurté un bateau de pêche en soirée, alors qu’il était à 160 km de l’arrivée. Si le navigateur va bien, son foil tribord a subi de sérieux dommages, causant une importante perte de vitesse. La victoire semble sérieusement compromise pour lui. Le vainqueur devrait être désigné une fois que Yannick Bestaven aura coupé la ligne. Il est attendu entre 5 h 30 et 8 h 30 ce matin.

Un tel scénario est inédit dans cette course en solitaire autour du monde, sans assistance et sans escale qui se termine souvent par un duel. Inédit également, l’absence de public le long du chenal des Sables-d’Olonne en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19. Seuls 300 bénévoles de la course, masqués et espacés, ont été autorisés à faire une haie d’honneur pour saluer l’arrivée des premiers marins.

Le 8 novembre, 33 skippers avaient pris le départ et huit ont abandonné durant cette course marquée par une météo difficile qui n’a pas permis de battre le record de 74 jours et 3 heures établi en 2017 par Armel Le Cléac’h.

Quant au Genevois Alan Roura, il n’est pas attendu aux Sables-d’Olonne avant plusieurs jours. Le skipper de La Fabrique a connu plusieurs ennuis, notamment un souci au niveau de la quille, ne lui permettant jamais de viser la gagne. Hier, il a toutefois passé l’équateur en 16e position et a ainsi encore un peu moins de 6000 km à parcourir avant de rejoindre la Vendée. ATS/AFP

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