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Et de six pour Nicola Spirig

Distancée après la natation, la Zurichoise est revenue sur son vélo avant de s’imposer

Publié le 10.08.2018

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Triathlon » Nicola Spirig est bel et bien l’une des plus grandes triathlètes de l’Histoire. La Zurichoise de 36 ans a signé un superbe exploit pour s’adjuger son 6e titre européen à Glasgow sur la distance olympique.

Revenue en boulet de canon sur son vélo alors qu’elle comptait plus de quarante secondes de retard, la championne olympique de Londres en 2012 n’a laissé aucune chance à ses rivales à la course, à commencer par la tenante du titre Jessica Learmonth. La 3e place est allée à la Française Cassandre Beaugrand.

Avec cette sixième couronne continentale, la première depuis Genève en 2015, Spirig devient l’athlète féminine la plus titrée devant la Portugaise Vanessa Fernandes, quintuple championne d’Europe de 2004 à 2008.

Une cadence folle à vélo

Et pourtant, la Zurichoise, maman de deux jeunes enfants, n’a pas réalisé un excellent parcours en natation. Mais elle se connaît et son expérience lui a permis de ne pas paniquer. Sortie de l’eau au 8e rang avec 51 secondes de retard sur Learmonth et Beaugrand, Spirig a emmené un petit peloton sur son porte-bagages. Mais la citoyenne de Bülach s’est vite retrouvée seule en raison d’une chute derrière elle qui a mis cinq filles à terre.

Très à l’aise sur son vélo, elle a opéré la jonction avec les deux femmes devant elle après 30 kilomètres avant de porter une attaque qui fut fatale à la toute jeune Tricolore. Et après une transition vélo/course à pied impeccable, la fusée Spirig a pu distancer inexorablement sa rivale britannique et terminer en 1 h 59’ 13 avec 33 secondes d’avance sur Learmonth.

Tokyo dans le viseur

«J’ai ressenti des petites crampes, mais je me sentais bien, a déclaré la patronne du triathlon européen au micro de la RTS. Je ressens pas mal d’émotion en ce moment. Même si c’est la sixième médaille d’or aux championnats d’Europe, elle demeure spéciale. Je pense à tout le travail de mon équipe, en particulier mon mari Reto. Je pense aussi à mes enfants. Sans leur soutien, je n’aurais pas pu le faire.»

Aux Jeux de Tokyo, en 2020, Nicola Spirig espère bien ajouter un deuxième titre olympique après celui de Londres en 2012. «Je suis en forme, mais pas en forme olympique», a toutefois précisé la lauréate du jour. Il y aura beaucoup de travail à faire jusqu’aux JO. Les six titres européens ne voudront plus rien dire. «Ce seront toujours les médailles olympiques qui me définiront en tant qu’athlète», conclut la Zurichoise.

Demain, la Zurichoise prendra part au relais mixte (2 femmes et 2 hommes) qui sera olympique à Tokyo dans deux ans. En l’absence de Jolanda Annen, blessée, la Suisse ne devrait pas se battre pour les médailles. Mais avec la forme affichée par Spirig, rien n’est moins sûr. ATS

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