Le curling est un éternel recommencement
Pierre Salinas
Temps de lecture estimé : 3 minutes
CHronique
Du balai! Nagano, 15 février 1998. Irrésistible durant l’ensemble du tournoi, Patrick Hürlimann lâche sa dernière pierre. Facile pour peu que l’on ait les nerfs suffisamment solides, le take-out est réussi. Il offre une médaille d’or historique à la Suisse, pays de lacs et de montagnes, de hockey et de ski, qui se découvre sur le tard pays de curling aussi.
Tous les quatre ans, c’est la même histoire: les Jeux olympiques offrent aux sports dits mineurs une visibilité inespérée, mais qui peut se révéler encombrante sinon contre-productive. Car le curling exaspère autant qu’il passionne. Il aiguise l’ironie des plus grincheux, qui ne voient en ce défilé de soucoupes en granit qu’un vulgaire ersatz sur glace de la pétanque. Sans le pastis – à consommer avec modération –