La Liberté

Le Genevois Roura victime d’une avarie de safran

Publié le 04.01.2017

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Voile »   Alan Roura a été victime d’une avarie de safran lundi soir sur le Vendée Globe, en plein Pacifique. La Fabrique, le bateau du skipper genevois, a heurté un objet flottant non identifié (OFNI), entraînant une voie d’eau importante à l’arrière du bateau. Mais Roura a très bien maîtrisé la situation et pu reprendre sa route. Mardi matin à 9 h, le skipper occupait la 13e position, à 5553,73 milles du leader, le Français Armel le Cléac’h. Il a concédé du terrain face à ses concurrents directs dans sa mésaventure, mais a bien limité les dégâts.

Roura se trouvait à l’intérieur de son bateau lorsqu’aux alentours de 23 h 30, un bruit sourd et un choc important l’ont alerté d’une collision avec un OFNI, rapporte le site de l’organisateur. Immédiatement, le jeune skipper a constaté la rupture nette de son safran tribord et le décalage de la tige en carbone le maintenant à l’intérieur de la coque. Le Genevois a dans un premier temps sécurisé le bateau en isolant le compartiment inondé à l’aide de ses cloisons étanches. Heureusement, Roura avait embarqué un navigateur de rechange. «Calme, maître de la situation et définitivement déterminé à parvenir au plus vite à ses fins», souligne le site, le skipper de 23 ans s’est vite empressé de s’atteler à la tâche et a pu attacher son safran de rechange. Le bateau était à nouveau sec mardi matin, et Roura a repris normalement sa route. Il n’était hier matin qu’à 200 milles de la 10e place.

Devant, étonnamment, les deux bateaux leaders se trouvaient être les plus lents: Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) et Alex Thomson (Hugo Boss) avaient toujours du mal à trouver hier l’ascenseur des alizés dans l’Atlantique au large du Brésil. Le Cléac’h conservait la tête de la flotte de 18 monocoques, mais se trouvait toujours sous la menace du Britannique Thomson, pointé à 151,75 milles à 9 h. Tous deux ont parcouru près de 170 milles au cours des 
24 dernières heures, soit le rythme le plus lent de la flotte.

Seuls Conrad Colman, victime d’une avarie de gréement, et Sébastien Destremeau, arrêté, sont moins rapides. Le Cléac’h et Thomson stagnent autour du tropique du Capricorne et tardent à trouver des vents portants pour remonter l’Atlantique.

En soirée, le Breton devrait toutefois être le premier à se donner de l’air. L’alizé s’annonce toutefois assez mou: seulement 10 à 15 noeuds, maintenant le suspense pour le verdict de la course, à une quinzaine de jours de l’arrivée. Revenu à 130 milles lundi soir, Thomson a perdu une vingtaine de milles sur Le Cléac’h ces dernières heures, optant dans cette zone pour une trajectoire plus rectiligne que le leader. Résultat de ce «surplace»: Jérémie Beyou a fait 
un joli rapproché, revenant à moins de 700 milles de Le Cléac’h, alors que le skipper de Maître CoQ pointait à près de 1100 milles au passage du Cap Horn il y a cinq jours. Derrière, le duo Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) poursuivent leur remontée sur le 4e, Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac), à moins de 50 milles désormais.

La galère continue à l’arrière de la course: Sébastien Destremeau (TechnoFirst - faceOcean) s’est arrêté à Esperance Bay en Tasmanie vers 2 h 30 pour vérifier son gréement. Enfin, le bateau du Néo-Zélandais Conrad Colman (Foresight Natural Energy) s’est couché, et le risque de démâtage du 9e au classement est important. ats

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