«Non, pas de pensées philosophiques»
Quand on court jusqu’à 54 km, comme samedi au Trail de Charmey, le cerveau crapahute-t-il aussi?
Pierre Salinas
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Course à pied » Quand on court, à quoi pense-t-on? Tiens, voilà autre chose… Quand, comme samedi lors de la sixième édition du Trail de Charmey, on doit monter, descendre, remonter et redescendre jusqu’à 54 km de sentiers herbeux ou caillouteux, le cerveau, qui n’est pas le plus idiot des organes vitaux, crapahute-t-il aussi? Se permet-il quelques divagations hautement existentielles – qui de l’œuf ou de la poule est apparu le premier? – bassement matérielles – quel cadeau vais-je bien pouvoir offrir à belle-maman, qui n’aime rien? – ou reste-t-il au contraire focalisé sur le dénivelé et la route à venir, de peur d’occasionner une chute inopinée?
Question a été posée au Charmeysan Rémi Bonnet, qui a mis un point d’honneur à s’imposer sur ses terres, record des