Son entraîneur le lâche
A la suite de la suspension de huit ans de Sun Yang, son coach a tourné les talons
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Natation » L’Australien Denis Cotterell, qui entraînait Sun Yang depuis plus de dix ans, a rompu les liens avec l’icône chinoise après sa suspension de huit ans pour dopage, a-t-il affirmé au Daily Telegraph de Sydney. Considéré comme un des meilleurs entraîneurs au monde, Denis Cotterell travaillait avec le triple champion olympique depuis 2008 et a longtemps défendu son protégé face aux suspicions de dopage.
Or le nageur chinois s’est vu infliger fin février huit ans de suspension, la plus lourde sanction qu’il encourait devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), pour la destruction à coups de marteau d’un échantillon lors d’un contrôle antidopage inopiné datant de septembre 2018.
Un recours déposé
Denis Cotterell a affirmé au quotidien de Sydney qu’il était désormais «à la retraite». «J’ai mis un terme à mon contrat avec la fédération chinoise de natation», a-t-il dit, selon ses propos rapportés dans l’édition de dimanche du journal australien.
Triple champion olympique (400 m et 1500 m en 2012, 200 m en 2016) et sacré onze fois champion du monde entre 2011 et 2019, Sun Yang, 28 ans, a annoncé qu’il allait déposer un recours contre cette suspension «injuste» à ses yeux. Une procédure devant le Tribunal fédéral suisse est l’ultime carte dont il dispose. Prié de dire s’il soutenait le nageur dans son recours, Denis Cotterell a répondu: «Non.»
Sun Yang avait déjà été suspendu trois mois pour un contrôle positif à un stimulant (trimétazidine) en 2014. Dans le plus grand secret, puisqu’il n’avait été rendu public qu’une fois sa sanction largement purgée.
Apologie du travail
Pour autant, Denis Cotterell soutenait encore son protégé en juillet dernier lors des championnats du monde à Gwangju (Corée du Sud), affirmant dans un entretien à l’AFP: «Il n’est pas dopé. Tout me le fait dire, tout le travail que je fais avec lui, la précaution méticuleuse qu’il prend avec ce qu’il avale, tout ce que j’ai vu depuis le premier jour», énumérait-il.
«Année après année, il a été contrôlé – en gagnant chaque année depuis dix ans, (ce sont) des centaines de contrôles, développait-il. Vous ne pouvez pas avoir les résultats qu’il a eus au fil des années sans travailler. La longévité, c’est ce qui fait la différence entre les champions et les grands champions», avait-il dit. ATS