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Thomas Lüthi va réaliser son rêve

Dimanche, le pilote bernois va faire ses débuts en catégorie reine et se frotter aux stars de la discipline

Publié le 15.03.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Motocyclisme »   A 31 ans, Thomas Lüthi se retrouve dans le rôle de l’apprenti à quelques jours du début de saison à Losail, au Qatar. Quinze ans et demi après ses débuts en championnat du monde, le Bernois accède enfin à la catégorie MotoGP.

Lüthi va réaliser son rêve de se mesurer aux stars planétaires que sont Valentino Rossi ou Marc Marquez. «Chaque pilote rêve de rouler dans la catégorie reine. Cela a toujours été mon objectif, et j’y suis parvenu», a expliqué le pilote aux 16 victoires en Grands Prix (5 en 125 cm3, 11 en Moto2). Le fait de côtoyer sur les pistes les grands noms de son sport n’émeut pas Lüthi outre mesure. «Bien entendu que ce sont de grands pilotes, mais je vais être tellement concentré sur ce que je dois faire que je n’aurai pas le temps de réfléchir à autre chose», explique-t-il.

En bas de la hiérarchie

Le saut de la Moto2 à la MotoGP ne s’est pas déroulé de manière idéale pour le Bernois. Une blessure subie en octobre en Malaisie a retardé sa préparation. Il a ainsi manqué les quatre premiers jours de tests en novembre après le GP de Valence.

Début 2018, lors des différents essais, Lüthi s’est retrouvé le plus souvent en bas de la hiérarchie: «Nous avons déjà bien progressé dans la compréhension de la moto, mais je dispose encore d’un potentiel de progression dans tous les domaines. Je dois adapter mon style de pilotage à ma nouvelle machine. Les neuf jours de tests dont j’ai disposé n’ont de loin pas suffi.»

Le Bernois fait équipe chez Marc VDS avec l’Italien Franco Morbidelli, le champion du monde sortant en Moto2. Le team, qui annonce un budget de 15 millions d’euros, fait rouler des Honda, qui sont celles utilisées la saison dernière par Marc Marquez et Dani Pedrosa avec l’équipe officielle.

La différence principale par rapport aux machines que Marquez et Pedrosa chevaucheront cette année réside dans l’électronique. Les motos d’usine bénéficient en priorité des derniers développements dans ce domaine, et cela fait une différence de taille.

Ambitions à la baisse

Habitué à rouler aux avant-postes – 2e du championnat Moto2 en 2016 et 2017 –, Lüthi va être contraint de revoir ses ambitions à la baisse. «Je savais que je ne ferais pas partie des pilotes de pointe en MotoGP, et je dois l’accepter. Mais j’espère progresser le plus vite possible et me rapprocher des meilleurs», affirme le Suisse.

Thomas Lüthi n’est pas en mesure de formuler un objectif précis et chiffré pour sa future saison. «Cela peut soudain très bien aller, ou alors ne pas fonctionner du tout.» Le patron du team Marc VDS, Michel Bartholemy, se montre un peu plus concret. Il espère que Morbidelli pourra entrer dans le top 10 et Lüthi dans le top 15. ATS

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