Quelques voitures et des essaims de petites motos excitées se dépassent et se faufilent à un rythme fou. Deux ou trois vélos tassés contre le trottoir suivent des trajectoires aléatoires dans la nuit tombante. Les phares sont rares pour ne pas dire inexistants, le flot semble ne jamais devoir se calmer. Après avoir fait le tour du pâté de maisons, nous devons nous rendre à l’évidence: pas le moindre passage pour piétons à l’horizon.

Notre estomac devra donc attendre demain

Avec Patrick et Alain, nous venons d’arriver à Hô Chi Minh-Ville. Du haut de nos vingt berges, nous nous prenons l’atmosphère d’une capitale asiatique en pleine figure. Il nous faudra un peu de temps pour avaler le choc culturel. Mais en parlant d’avaler, nous n’avons rien à nous mettre sous la dent et sacrément la dalle. Le problème, c’est que notre auberge-dortoir ne sert plus à manger et que les gargotes et restaurants encore ouverts se situent de l’autre côté du boulevard et donc de l’incessant