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Heureux les minables!

Le diable est dans la roue des champions. © Keystone-archives
Le diable est dans la roue des champions. © Keystone-archives

Jean Ammann

Publié le 27.04.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Chronique

Béatitudes. Pour se sentir minable, rien de tel que le sport ou plutôt que la pratique sportive. J’ai l’impression de nager comme un chimpanzé, de pédaler comme un ours de cirque, de grimper comme un dromadaire et de courir comme une otarie. L’idéal serait bien sûr de renverser les comparaisons. Quand je marche en montagne, ma vitesse ascensionnelle est plus lente que celle de feu Ueli Steck dans la face nord de l’Eiger. Quand je pédale, je ne peux pas m’empêcher de comparer mes moyennes à celles des champions et souvent, ces champions vont deux fois plus vite que moi, sur le plat comme en montée. En réalité, je roule au plat comme ils montent. Voilà pourquoi, ils sont les champions et je suis le minable. Je me dis que les champions doivent être bien heureux: que la vie doit être douce, quand vos mitochondries cavalent à tout berzingue!

Tentatives de suicide

Et puis, j’ai repensé à Marco Pantani, le grimpeur ailé, mort tout seul d’une overdose, au bord d’une Adriatique

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