Chronique

Matti Nykänen est décédé en début de semaine. Paix à son âme. «Tu sais qui étais Matti Nykänen?» me demandait alors l’assemblée composée de quadragénaires, toute contente de pouvoir faire la morale au rejeton de 32 ans que je suis. Non, je ne savais pas qui était – puisqu’il faut parler de lui au passé – Matti Nykänen. Pour moi, le saut à skis et la Finlande, cela donne Janne Ahonen et ses sourires légendaires. Pour moi, le saut à skis c’est la moustache d’Adam Malysz, les Japonais volants, Simon «Harry Potter» Ammann ou Thomas Morgenstern. Voilà. Je regardais la Tournée des quatre tremplins à l’orée du siècle et ma passion de ce sport ne va pas au-delà de la démocratisation de la technique dite «en V». Face à la moquerie ambiante, je n’ai malheureusement pas expliqué cela avec l’ironie habituelle, mais j’ai dit la pire chose possible: «Je n’étais pas né.»

La boîte de Pandore venait de s’ouvrir: «Ça veut dire que Jacques Brel, tu ne connais pas non plus?» «Quand Napol