Chronique

Doute. Il y a un muscle entre les deux oreilles et ce muscle n’en fait qu’à sa tête. Samedi, programme libre messieurs des championnats d’Europe de patinage: le Russe Mikhail Kolyada est en tête après le programme court, il entre sur la scène pour se casser la gueule, encore et encore… Trois chutes, dont une dès le premier saut, après 30 secondes de patinage gentillet. Une deuxième sur son troisième saut, 30 secondes plus tard, et une troisième enfin, qui le laisse avec un poignet douloureux, qu’il tentera de préserver par la suite, il patinera comme avec un bras en écharpe. La musique est de Bizet, nous n’entendons pas les paroles qui disent: l’amour est un oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser. Le cerveau aussi est un oiseau rebelle.

Pauvre, Mikhail Kolyada, dont la prestation tourne au cauchemar, que finissent ces quatre minutes trente interminables, qu’il puisse s’échapper de l’arène, qu’il gagne les bras de son entraîneure que l’on dit trop gentille, qu’il p