Chronique

Il y a remplaçant et remplaçant. Il y a le remplaçant pas trop remplaçant mais un peu quand même qui joue chaque week-end. Lui aussi est une vedette: son entrée est toujours très attendue, pour ne pas écrire plébiscitée par la foule, qui se félicite de le voir se lever de son banc. Pour le remplaçant pas trop remplaçant mais un peu quand même – joker de luxe ou vétéran à l’expérience appréciable –, trois missions. A très court terme, s’assurer que ses lacets sont bien attachés quand l’entraîneur lui intimera l’ordre de se préparer. A court terme, renverser une situation souvent périlleuse – ah, le fameux momentum! – ou conserver un résultat favorable: «Au milieu du terrain, ça ne passe pas plus, t’as compris? Tu me ratisses tout ça.» A terme, le remplaçant pas trop remplaçant mais un peu quand même espère évidemment se rendre indispensable à son coach. La théorie d’avant-match n’en deviendra que moins pénible à vivre.

Tous les remplaçants sont magnifiques, et le rempl