Quand le sport s’écrit avec un grand S
François Rossier
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Chronique
Mérite. L’Euro, le Tour de France, les Jeux olympiques et paralympiques, la formule 1, l’US Open, la National League, ce soir le Weltklasse, bientôt la Ligue des champions et la NBA: pas encore débarrassés de cette pandémie qui a chamboulé tant d’habitudes, voilà que l’on frise déjà l’overdose. Le sport pro est reparti comme avant: sur un rythme effréné. En ce début d’automne, on ne sait plus où donner de la tête.
Dans ce flot ininterrompu de compétitions en tous genres, la performance est systématiquement disséquée, analysée, commentée, comparée, souvent sublimée, parfois banalisée. Le plaisir, lui, est rarement mis en avant. La satisfaction ou le dépassement de soi guère davantage. Les champions parlent tactique, technique, objectif, record, etc. L’exploit sportif se limite trop souvent au chrono ou au calcul. Il faut gagner, marquer, courir vite, de plus en plus vite. «C’est leur job. Ils sont payés pour ça, non?» entend-on régulièrement. A force, on en oublierait