Un cri du cœur pour une vision d’horreur
Pierre Salinas
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Chronique
Amis du tennis, le diable arrive. Il est plus effrayant que jamais, à tel point qu’il ne passe pas l’encadrement des portes. Le diable a le melon? Plutôt une pêche d’enfer, ce qui le rend d’autant plus dangereux. Mesdames, messieurs les membres du board de la Fédération internationale, vous qui avez les poches pleines et les pleins pouvoirs, de grâce agissez! Le plus vite – pour rappel, le service le plus rapide a été chronométré à 263 km/h – sera le mieux.
Car le diable est là, tout près. En 2012, sa carcasse filiforme déambulait déjà sur les courts éphémères de Forum Fribourg, à Granges-Paccot, théâtre (burlesque) d’une rencontre de Coupe Davis entre la Suisse et les Etats-Unis. Saoulé de coups par un colosse nommé John Isner, Roger Federer en garde un souvenir ingrat, lui qui avait fustigé l’idée même d’organiser un tel événement «en altitude» (sic). A 620 m au-dessus de la mer exactement, là où l’oxygène raréfié accélère les conditions et favorise les puissants.