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Difficile de désigner un favori

Le Tour d’Espagne débute demain sur la Costa Blanca. Il manquera pas mal de coureurs de premier plan

Difficile de désigner un favori
Difficile de désigner un favori
Publié le 23.08.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Cyclisme » Le Tour d’Espagne débutera demain sur la Costa Blanca, et une question se pose d’emblée: après l’Equatorien Richard Carapaz au Giro et le Colombien Egan Bernal au Tour de France, le troisième et dernier grand tour de l’année tombera-t-il lui aussi dans l’escarcelle d’un coureur sud-américain? Les champions ultimes de 2018 s’appelaient Chris Froome, Geraint Thomas et Simon Yates. Un trio britannique qui avait écrasé la saison de tout son poids. La donne a sensiblement changé en 2019, avec un centre de gravité qui a clairement traversé l’Atlantique et mis le cap vers le Sud.

Agés de 22 et 26 ans, Bernal, le roi de la Grande Boucle, et Carapaz ont peut-être posé cette année les jalons d’une riche carrière et d’une longue domination. Alors que Bernal ne disputera pas cette Vuelta, Carapaz ne sera pas non plus en mesure de s’aligner demain au départ d’un parcours une fois de plus très montagneux. Il a été victime d’une chute à l’entraînement.

Movistar en force

L’Equatorien forfait, sa formation Movistar – que le coureur pourrait quitter en fin d’exercice pour rejoindre Ineos – ne sera pas pour autant orpheline. Ni dépourvue de prétendants sérieux, puisque Carapaz devait partager le leadership dans sa formation avec le vétéran espagnol Alejandro Valverde (vainqueur en 2009) et, un autre Sud-Américain, le Colombien Nairo Quintana (champion en 2016). La principale force de contradiction de l’équipe espagnole pourrait être sa rivale néerlandaise Jumbo-Visma, qui alignera Primoz Roglic et le troisième du dernier Tour, Steven Kruijswijk. Vainqueur du Tour de Suisse 2016, le Colombien Miguel Angel Lopez, troisième l’an passé à Madrid, nourrit lui aussi des ambitions certaines.

Fait particulier, avec l’absence de Bernal mais aussi les forfaits de Thomas, Froome et de Vincenzo Nibali, il n’y aura aucun ancien vainqueur du Tour de France dans cette 74e édition du Tour d’Espagne. Une première depuis 2013. D’autres cyclistes de premier plan manqueront à l’appel, notamment le Néerlandais Tom Dumoulin, les Français Thibaut Pinot et Romain Bardet, l’Espagnol Mikel Landa, l’Irlandais Dan Martin ou encore l’Australien Richie Porte ainsi que les frères britanniques Simon et Adam Yates.

La der de Morabito

La Vuelta sera lancée par un contre-la-montre par équipes de 13,4 km à Torrevieja, dans la province d’Alicante. Mais, comme à chaque édition, c’est le programme de la montagne qui constituera le principal intérêt de la course. Or, pas moins de huit étapes sur 21 se termineront par une arrivée en côte! Particularité attendue par tous les amateurs: la neuvième étape, en Andorre, avec un profil à faire froid dans le dos mais longue de 95 km seulement...

Trois Suisses seront engagés dans cette Vuelta, dont Steve Morabito, qui participera au 16e et dernier grand tour de sa carrière. Le Valaisan de 36 ans, qui prendra sa retraite en fin de saison, a été retenu par la Groupama-FDJ, tout comme Kilian Frankiny. Nul doute que le grimpeur essayera de s’offrir une apothéose avant le baisser de rideau. Silvan Dillier sera lui présent dans les rangs d’AG2R. ats

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