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Fièvre, rumeur et inquiétude

Narvaez a enlevé la 12e étape du Giro. Mais la menace du Covid-19 plane toujours

Jhonatan Narvaez s’est imposé en solitaire. Keystone
Jhonatan Narvaez s’est imposé en solitaire. Keystone
Publié le 16.10.2020

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Cyclisme » Entre deux batteries de tests de détection du Covid-19, le Giro a poursuivi sa route hier dans la 12e étape gagnée par l’Equatorien Jhonatan Narvaez à Cesenatico, la ville de Marco Pantani. Le Portugais João Almeida reste pour sa part en rose. Fièvre, rumeur et inquiétude de quelques coureurs. Le Tour d’Italie, abandonné par deux équipes, l’une (Mitchelton) en accord avec les organisateurs, l’autre (Jumbo) de son propre fait alors qu’elle n’avait qu’un seul cas positif dans son effectif, vit au rythme des menaces du virus.

Une annonce erronée

L’association internationale des équipes (AIGCP) a demandé et obtenu de nouveaux tests, sans attendre la prochaine journée de repos programmée lundi. L’équipe Education First a même recommandé de mettre un terme au Giro dès dimanche, avant la troisième et dernière semaine, une possibilité écartée en l’état par l’UCI qui a rappelé l’engagement des organisateurs de sécuriser la bulle de la course.

«Nous ne menaçons pas de partir», a précisé ensuite le patron de l’équipe américaine, Jonathan Vaughters, en parlant d’une «suggestion»: «Nous préférons aller jusqu’au bout. Et nous continuerons si la prochaine série de tests montre qu’on peut le faire en sécurité.» Au départ de Cesenatico, l’annonce – erronée – de la positivité de 17 membres de l’escorte policière, isolés depuis plusieurs jours, a attisé cette fébrilité. Avant que les organisateurs ne précisent que les policiers en question s’occupaient d’une course parallèle, l’e-Giro, sans côtoyer les coureurs.

Dans cette marmite fiévreuse, le Belge Thomas De Gendt, qui a baissé de ton physiquement ces derniers jours, a fait part de son inquiétude. Il a assuré qu’elle était partagée par une partie du peloton. «Je ne m’inquiète pas seulement pour moi, mais aussi pour ma famille, et je ne veux pas courir le risque d’infecter quelqu’un», a déclaré le Belge à la télévision flamande.

Sous la pluie

«C’est extrêmement incertain», a convenu le Portugais João Almeida, qui a répété son propos de la veille: «Je crains que le Giro n’aille pas à Milan. Chacun a son avis sur la question. Pour ma part, je veux continuer à faire ce que j’ai à faire, mon équipe aussi.»

A voir l’étape, son avis est partagé dans ce Giro automnal qui doit se terminer le 25 octobre à Milan. A l’exemple des 14 membres d’une échappée lancée avant la fin de la première heure, dont deux coureurs (Narvaez et Padun) se sont extraits à quelque 60 kilomètres de l’arrivée, sur les routes de Romagne baignées par la pluie.

classements

103e Giro d’Italia. 12e étape, Cesenatico - Cesenatico, 204 km: 1. Jhonatan Narvaez (ECU/Ineos) 5h31’24’’. 2. Mark Padun (UKR) à 1’08’’. 3. Simon Clarke (AUS) à 6’50’’. 4. Joey Rosskopf (USA) à 7’30’’. 5. Simon Pellaud (SUI) à 7’43’’. 5. Brandon McNulty (USA) à 8’25’’. 7. Patrick Konrad (AUT). 8. Ruben Guerreiro (POR). 9. Joao Almeida. 10. Toa Hart (GBR). Puis: 12. Wilco Kelderman (NED). 16. Domenico Pozzovivo (ITA). 17. Vincenzo Nibali (ITA). 22. Pello Bilbao (ESP), tous m.t. 92. Danilo Wyss (SUI) à 30’31’’. 109. Kilian Frankiny (SUI) à 34’28’’. 144 partants, 143 classés.

Général: 1. Almeida (Deceuninck) 49h21’46’’. 2. Kelderman à 34’’. 3. Bilbao à 43’’. 4. Pozzovivo à 57’’. 5. Nibali à 1’01’’. 6. Konrad à 1’15’’. 7. Jai Hindley (AUS) à 1’19’’. 8. Rafal Majka (POL) à 1’21’’. 9. Fausto Masnada (ITA) à 1’36’’. 10. Jakob Fuglsang (DEN) à 2’20’’. Puis: 73. Pellaud à 1h26’00’’. 81. Frankiny à 1h32’40’’. 92. Wyss à 1h40’45’’.

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