La Liberté

John Degenkolb, roi des pavés

Publié le 16.07.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Cyclisme »   Les pavés de Paris-Roubaix ont laissé dimanche la course très ouverte dans le Tour de France après la 9e étape, gagnée par l’Allemand John Degenkolb.

A l’aise sur les pavés, l’Allemand (29 ans) s’était imposé dans Paris-Roubaix en 2015, quelques semaines après avoir enlevé un autre «monument»: Milan-Sanremo. Il a enlevé pour la première fois une étape du Tour. Malgré l’abondance de chutes, les grimpeurs, visages couverts de poussière, s’en sont plutôt bien tirés. «La course a été rapide et dangereuse», a commenté le porteur du maillot jaune, le Belge Greg Van Avermaet, qui a conforté sa position de leader avant d’attaquer les Alpes.

Le champion olympique de Rio – qui a profité d’un gros travail du Thurgovien Stefan Küng – a regretté d’avoir été devancé au sprint par Degenkolb dans une arrivée à trois coureurs, près du vélodrome qui sert de final à l’arrivée de la «reine des classiques». Son équipe a surtout déploré la perte de Richie Porte, le chef de file de la BMC. L’Australien a chuté dans les premiers kilomètres de l’étape, bien avant le premier des quinze secteurs pavés au programme. Il s’est fracturé la clavicule droite et devra attendre six à huit semaines avant de reprendre la compétition, selon son équipe BMC.

Durant cette chaude journée, les chutes se sont multipliées, le plus souvent à l’entrée ou à la sortie des pavés, dans les gravillons qui tapissent les bas-côtés. Chris Froome, vainqueur sortant, est allé à terre à 46 kilomètres de l’arrivée. Mais le Britannique a pu repartir rapidement.

Pour Romain Bardet, l’étape a ressemblé à une interminable course-poursuite. Avec l’aide très précieuse de ses équipiers (parmi lesquels Silvan Dillier), il est parvenu à revenir sur le groupe des favoris après ses deux premières crevaisons. La troisième, à 7 kilomètres de l’arrivée, l’a condamné à atten-dre l’Espagnol Mikel Landa, distancé pour sa part sur chute auparavant.

Bardet et Landa sont presque rentrés sur le premier peloton au moment de franchir la ligne. A 7 secondes seulement du groupe de Froome, qui a relancé l’allure dans le final. «C’est un miracle que je ne perde que sept secondes!» s’est exclamé le Français. Son coéquipier lucernois Mathias Frank a lui aussi chuté, mais a dû se débrouiller seul. Il a perdu plus de 16 minutes au final! Le Colombien Rigoberto Uran fait partie des battus du jour. Il a cédé près d’une minute et demie et reculé au classement derrière la plupart de ses adversaires directs.

Après l’étape, en même temps que les buts pleuvaient en finale de la Coupe du monde, les coureurs ont pris la direction de l’aéroport de Lille pour se rendre, par voie aérienne, à Annecy. Au pied des Alpes, une première journée de repos est programmée, avant d’attaquer les premiers cols de ce Tour de France. AFP/ATS

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