La Liberté

Le choc des générations

Publié le 13.10.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Cyclisme » Valverde et Nibali devront faire face à des jeunes ambitieux aujourd’hui lors du Tour de Lombardie.

Les générations s’affrontent aujourd’hui, de Bergame à Côme, dans la 112e édition du Tour de Lombardie, la dernière classique de la saison sur route qui présente les aînés, l’Espagnol Alejandro Valverde et l’Italien Vincenzo Nibali, face à d’ambitieux cadets. Les références parlent pour Valverde et Nibali, deux habitués du final des classiques, qui se connaissent par cœur. L’Espagnol est le champion du monde en titre, sacré voici moins de deux semaines à Innsbruck, l’Italien rien de moins que le vainqueur sortant, déjà deux fois couronné à Côme dans la classique des feuilles mortes, l’autre nom de ce monument du cyclisme.

Tous deux sont loin pourtant d’offrir toutes les garanties. A 38 ans, Valverde a toujours échoué en Lombardie, une course qu’il a réappris à apprécier dans la seconde partie de sa carrière après sa suspension due à l’affaire Puerto. Deux fois deuxième (2013 et 2014), il n’a pu concrétiser aussi bien que dans Liège-Bastogne-Liège, l’autre grande classique typée grimpeur qu’il s’est adjugée à quatre reprises.

Est-il aussi fort qu’aux mondiaux? En cas de sprint de petit groupe, l’Espagnol au sang froid est des plus difficiles à manœuvrer. Mais il lui faut tenir le choc sur le Mur de Sormano et surtout le Civiglio, la montée déterminante (4,2 km à 9,7%) qui commence à 18 kilomètres de l’arrivée. Il précède une descente rapide et très technique vers la ville de Côme et le dernier petit obstacle (Monte Olimpico, 1750 m à 5,7%) avant l’arrivée sur les rives du lac.

Troisième mercredi de Milan-Turin, Valverde s’est dit rassuré: «C’est de la confiance pour samedi. Je m’attends à une course dure, gagner n’est jamais facile, mais les jambes étaient bonnes et j’espère que ce sera encore le cas samedi.»

A l’inverse de l’Espagnol, qui cherche à prolonger sa forme, Nibali (33 ans) se situe sur une courbe ascendante après un été passé à se reconstruire après sa chute du Tour. «Il va de mieux en mieux», affirme Romain Bardet, le deuxième du mondial, qui rappelle l’habileté du Requin de Messine, sa technique dans les descentes, sa science de la course, sur un parcours qui lui convient parfaitement.

Bardet, grand descendeur, est lui aussi avantagé par le profil du final même si le Français de 27 ans préfère le sens inverse de la classique lombarde (Côme-Bergame), quand il avait terminé 4e en 2016. Quant à l’autre chance française, Thibaut Pinot, il affiche une forme aussi aiguisée que son appétit après le championnat du monde qu’il a terminé frustré. ats

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