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Nibali en position de favori

L’Italien a toutes les cartes en main pour remporter le Tour de Lombardie aujourd’hui

Vincenzo ­Nibali 
a encore soif de ­victoires. © Keystone-­archives
Vincenzo ­Nibali 
a encore soif de ­victoires. © Keystone-­archives
Publié le 07.10.2017

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Cyclisme »   La saison des grandes classiques se conclut aujourd’hui par un feu d’artifice espéré dans le Tour de Lombardie. L’Italien Vincenzo Nibali aborde l’épreuve en position de favori. Vainqueur en 2015 sur un parcours sensiblement identique, le Sicilien affiche encore une bonne condition bien qu’il arrive au bout d’une longue saison, entamée le 23 janvier et riche de 80 jours de course. «Ma forme est bonne, mais ce ne sera pas facile parce que beaucoup vont se fixer sur moi», prévient le Requin de Messine, soutenu par un autre Sicilien, Giovanni Visconti, vainqueur la semaine passée du Tour d’Emilie.

Une belle régularité

Une victoire à Côme après un final dont il connaît chaque virage illuminerait une année qui marque la régularité de Nibali au plus haut niveau (3e du Giro, 2e de la Vuelta) mais attend son point d’orgue. Comme pour le Colombien Nairo Quintana qui, à l’inverse du Squale, n’a encore jamais réussi de performance dans un monument, il est vrai rarement à son programme (deux fois à Liège-Bastogne-Liège, troisième participation à la Lombardie). Tout autre est l’expérience de l’autre chance colombienne, Rigoberto Uran, dès lors qu’Esteban Chaves, le premier coureur du pays andin à s’imposer l’an passé mais sur un autre parcours, a été éliminé sur chute (fracture de l’omoplate au Tour d’Emilie). Uran a l’habitude des places d’honneur à répétition en Lombardie (3e en 2008, 2012 et 2016). Il vise cette fois plus haut, sur la lancée de son succès jeudi dans Milan-Turin.

Sous le soleil annoncé, les grimpeurs sont en effet avantagés dans ce monument qui, cette fois, part de Bergame et sillonne la région du lac de Côme, pour se terminer au bord de l’eau après 247 km. La Madonna del Ghisallo ouvre le final des 75 derniers kilomètres. Au sommet de la montée mythique, les cloches de la chapelle consacrée aux cyclistes sonnent à toute volée au passage des coureurs. Le mur de Sormano, réintroduit en 2015, écrème un peu plus le peloton. La route, étroite et très pentue (jusqu’à 27%!), comporte seulement quatre virages le long de ses 1920 m. A son sommet, il reste une cinquantaine de kilomètres, par-delà le Civiglio et le San Fermo della Battaglia (à 5400 m de la ligne), pour rejoindre l’arrivée.

Le menu lombard convient aux grimpeurs, aux puncheurs, aux coureurs de grands tours. Pour preuve, les quatre premiers du Giro sont là. A côté de Quintana (2e) et Nibali (3e), le Néerlandais Tom Dumoulin et le Français Thibaut Pinot (4e) ont répondu présent jusqu’à ce terme de la saison. Tout comme le champion d’Italie Fabio Aru et l’Irlandais Dan Martin, vainqueur en 2014 sur un tracé différent.

Six Suisses en lice

Côté suisse, c’est Michael Albasini qui pourrait être le plus dangereux. Même s’il n’est pas le leader annoncé chez Orica (un rôle dévolu au Britannique Adam Yates) et même si les ascensions semblent un peu trop ardues pour lui, le puncheur thurgovien a les moyens de faire bonne figure, comme cela a été récemment le cas aux mondiaux de Bergen (7e place). Les cinq autres Suisses en lice – Mathias Frank (AG2R), Martin Elmiger, Michael Schär (tous deux BMC), Steve Morabito (FDJ) et Grégory Rast (Trek-Segafredo) – devront se cantonner au rôle d’équipiers. Jusqu’ici, la Suisse a remporté cinq fois la «classique des feuilles mortes». La dernière victoire remonte à 2011, lorsque Oliver Zaugg avait créé la surprise en fêtant la plus belle victoire de sa carrière. ats

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