Cyclisme » Le canton de Thurgovie accueillera demain les championnats de Suisse sur route. Grand favori, Stefan Küng aura l’avantage d’évoluer sur ses routes pour tenter de glaner un premier titre.

Vous aurez l’occasion demain d’être sacré champion de Suisse pratiquement sur votre pas-de-porte. Cela paraît tentant?

Stefan Küng: Aux championnats de Suisse, seul le maillot compte. Dans le contre-la-montre, j’ai décroché le titre quatre fois de suite. Sur la course en ligne, je suis déjà monté sur le podium, mais la victoire m’a toujours échappé. La course est très difficile à remporter.

Vous avez disputé plusieurs championnats du monde ou des grandes classiques. Pourtant vous persistez à dire qu’il est encore plus difficile de s’imposer dans le championnat de Suisse.

Les dépenses physiques sont certainement moins extrêmes que dans les grandes courses d’un jour. Mais c’est vraiment très tactique à courir et il n’en sera pas autrement demain. Il faut absolument choisir le moment juste pour attaquer. Et aussi avoir un peu de réussite.

Cette saison, avez-vous atteint vos objectifs?

Ce fut une saison très prolifique, peut-être même la plus prolifique de ma carrière. Depuis le confinement, j’ai pu évoluer sur un niveau haut et constant. Dans les classiques ou dans le contre-la-montre, j’ai prouvé que j’appartenais à l’élite mondiale.

D’un point de vue suisse, ce fut une saison assez réjouissante. Comment estimez-vous les performances de Marc Hirschi?

Marc a connu une année énorme. Ça me réjouit pour lui. Ça fait plaisir de voir des jeunes pousser à la porte. Cela fait aussi grimper l’intérêt porté au sport cycliste en Suisse. Après le retrait de Fabian Cancellara, il y avait un grand trou, qu’il aurait été utopique de ma part de croire pouvoir remplir lors de mes premières saisons chez les pros. ATS