La Liberté

Un Tour d’Italie 2020 qui cherche son équilibre

Publié le 25.10.2019

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Cyclisme » Le Giro entend rester fidèle à sa devise: la course la plus dure dans le plus beau pays du monde. Il y en aura pour les grimpeurs comme pour les rouleurs.

Budapest, la Sicile, les Dolomites, les Alpes: le Giro, présenté hier à Milan, mêlera en mai prochain nouveautés et classiques. Sur un parcours soucieux d’équilibre entre grimpeurs et rouleurs. Pour les grimpeurs, six arrivées au sommet, dont trois dans les cinq derniers jours de course.

Pour les rouleurs, trois contre-la-montre d’une distance totale d’une soixantaine de kilomètres. De quoi espé-rer attirer les rouleurs/grimpeurs, du style du Gallois Geraint Thomas, en vue du classement général enlevé l’an passé par l’Equatorien Richard Carapaz.

La participation? Elle est encore inconnue. Au départ de la course, qui s’élancera le 9 mai de Budapest – une «première» pour ce quatorzième départ hors d’Italie –, des anciens lauréats (Carapaz assurément, Nibali sans doute, Dumoulin pourquoi pas) sont attendus avec aussi un néophyte de 30 ans, le Slovaque Peter Sagan. Bizarrement, l’ex-triple champion du monde n’a encore jamais couru le Tour d’Italie.

Sagan et les autres sprinters auront six étapes en leur faveur au long de cette 103e édition qui renoue avec la tradition de la conclusion dans Milan (78e arrivée). Mais ils devront s’accommoder de la très haute altitude avec deux cols de légende, le Stelvio (2758 m) et l’Agnel (2744 m), durant la dernière semaine. Entre autres caractéristiques, le Giro 2020 effectuera un transfert aérien (sans jour de repos le lendemain) entre la Hongrie et la Sicile, où la course restera trois jours et grimpera à l’Etna, par une montée déjà empruntée partiellement en 2011.

Ce Tour d’Italie rendra en outre hommage à Federico Fellini, pour le centenaire de la naissance du cinéaste, en allant à Rimini (11e étape). Et nourrira de nouveau le lendemain le mythe de Marco Pantani par une étape en boucle autour de Cesenatico, la ville du «Pirate» décédé en 2004. Dans sa troisième et dernière semaine, le Giro – dessiné par Mauro Vegni – retournera (par le Monte Bondone) à Madonna di Campiglio, où la tragédie Pantani avait débuté par son exclusion du Giro 1999. C’est le jour d’après, pour la dix-huitième étape, que le parcours présentera une nouveauté au-dessus de Bormio, l’arrivée aux Laghi di Cancano, dans le parc national du Stelvio.

Deux jours plus tard, après un parcours de liaison interminable – 251 km entre Morbegno et Asti! –, l’avant-dernière étape proposera une incursion en France, par les cols d’Agnel, d’Izoard et de Montgenèvre, pour se rendre à Sestrières.

«Le dénivelé total sera de 45 000 mètres», a précisé l’organisation du Giro. A comparer avec le Tour de France, dont les éditions 2019 (avant les changements de dernière heure dus aux intémpéries) et 2020 affichent quelque 10 000 mètres supplémentaires. Mais le Giro, par ses conditions météo changeantes qui alternent de la canicule au froid extrême, ses routes souvent piégeuses, la longueur de ses étapes dans la dernière semaine (cinq à 200 km et plus), entend rester fidèle à sa devise: la course la plus dure dans le plus beau pays du monde. ats

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