La Liberté

Une multitude de prétendants

Il n’y a pas un grand favori pour le Tour des Flandres qui se disputera demain

Publié le 06.04.2019

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Cyclisme » C’est un peu l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. Si aucun coureur ne débarque sur le Tour des Flandres, demain, avec l’étiquette de grand favori, nombreux sont en revanche les prétendants plus que crédibles au sacre dans ce deuxième Monument de l’année. Le Ronde, ses 270 km entre Anvers et Audenarde, ses secteurs pavés, ses 17 côtes «casse-pattes», son prestige... Le deuxième des cinq Monuments de l’année (après Milan-San Remo et avant Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie) attise les appétits. Ceux des Belges surtout, maîtres sur leurs terres 69 fois en 102 éditions.

Vainqueur en 2017, Philippe Gilbert sera bien entendu à surveiller de près, malgré son abandon pour des problèmes à l’estomac mercredi dernier lors de la course A travers la Flandre. Le Belge sera un des leaders de la meilleure équipe de ce début de saison, la Deceuninck-Quick Step, qui alignera également Zdenek Stybar. Le Tchèque a marqué les esprits en remportant le week-end dernier le Grand Prix E3, la répétition générale du Ronde. Stybar s’est imposé devant le Belge Wout van Aert, lui aussi à ranger dans la catégorie des candidats à la victoire. Au même titre que le Néérlandais et petit-fils de Raymond Poulidor Mathieu van der Poel, le premier d’A travers la Flandre.

Quatre Suisses au départ

Difficile en revanche de savoir exactement qu’attendre de Peter Sagan, hors de forme actuellement et pas au mieux mentalement. Il en va de même pour le Néerlandais Niki Terpstra, tenant du titre mais jamais classé dans les dix premiers des courses d’un jour importantes déjà disputées en 2019. Champion olympique, le Belge Greg Van Avermaet n’est pas du tout à la rue cette saison mais n’a pas encore prouvé qu’il était au top, n’ayant par exemple rien pu faire face aux meilleurs lors de Milan-San Remo, remporté par le Français Julian Alaphilippe.

Quatre Suisses seront au départ demain, dont trois dans des rôles d’équipiers: Silvan Dillier pour Oliver Naesen, Michael Schär pour Van Avermaet et Reto Hollenstein pour Nils Politt. Il n’y a guère que Stefan Küng qui pourrait, selon le déroulement de la course, jouer une carte personnelle dans ce Tour des Flandres. Le rouleur thurgovien est physiquement dans le coup en cette période de l’année, en témoigne son 16e rang (dans le premier groupe) dimanche passé à Gand-Wevelgem. Reste à savoir si sa formation, Groupama-FDJ, lui accordera un bon de sortie ou si elle misera tout sur le sprinter français Arnaud Démare, ce qui serait cependant risqué compte tenu du parcours.

Car, avant de pouvoir avaler les 13 derniers kilomètres à plat qui conduisent à la ligne d’arrivée, les coureurs vivront comme chaque année l’enfer sur les routes de Flandre: trois ascensions du Vieux Quaremont (la troisième en tant qu’avant-dernière difficulté), une fois le violent mur de Grammont, une fois le Koppenberg (et ses 600 m de pavés avec un passage sinueux à 22%) et deux fois le Paterberg (ultime difficulté).

Pas toujours à son avantage dans les côtes, Stefan Küng devra réussir la performance de sa vie pour offrir à la Suisse une cinquième victoire dans l’épreuve, après celle d’Henri Suter (1923) et le triplé du corecordman en la matière, Fabian Cancellara (2010, 2013, 2014). La Suisse qui est, étonnamment, le quatrième pays le plus titré de ce Monument derrière la Belgique, l’Italie et les Pays-Bas. ats

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