La Liberté

Une première pour Stefan Küng

Le Suisse va découvrir Milan-San Remo. Les vainqueurs potentiels sont nombreux

Publié le 22.03.2019

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Cyclisme » Le printemps s’est installé et le temps des classiques est arrivé. Premier rendez-vous demain avec Milan-San Remo et ses près de 300 km. Avec un juge de paix: le Poggio pour départager les nombreux favoris au départ. Les coureurs des équipes World Tour devront avaler 291 km entre Milan et San Remo sur la côte ligurienne. Les prévisions météo seront très favorables avec près de 20 degrés à l’arrivée. Tout risque de neige semble exclu.

Bien souvent, cette première classique printanière se résume à une course de côte sur le Poggio, dont le sommet n’est situé qu’à 5,4 km de l’arrivée. C’est sur cette montée de 3,7 km à 8% dans son inclinaison la plus forte que maintes «Primavera» se sont jouées. Elle a brisé bien des espoirs de grimpeurs qui finalement ont été rejoints avant la flamme rouge par les sprinters, souvent descendeurs audacieux. Mais certains coureurs complets ont réussi à préserver une infime avance, construite dans le Poggio, à l’image de Vincenzo Nibali l’an dernier.

Nouvelles cartes à jouer

Pour Stefan Küng, il s’agira d’une première incursion sur Milan-San Remo. Le Thurgovien bénéficiera de nouvelles cartes à jouer dans les grandes classiques depuis son transfert de BMC à Groupama-FDJ. Demain, il représentera une des deux armes de la formation française avec le sprinter Arnaud Démare, déjà vainqueur sur la Riviera en 2016.

Küng ne sait pas vraiment à quoi s’attendre lors de cette première expérience sur les routes de la «Primavera». Son but est «d’aborder le Poggio dans le premier groupe. Ensuite, on verra bien.» S’il devait se retrouver avec Démare dans le final, il tenterait de préparer au mieux le sprint pour son coéquipier. Mais si le Thurgovien se situe dans les premiers rangs au moment d’aborder la descente, ne doit-il pas tenter sa chance? «Peut-être avec une attaque dans le dernier kilomètre. Ou même au sprint», souligne Küng, qui comme Fabian Cancellara, vainqueur en 2008, possède de grandes qualités de rouleur.

Longue liste des favoris

La concurrence au sprint et la liste des vainqueurs potentiels sont longues. Elia Viviani, Michael Matthews, Fernando Gaviria, Dylan Groenewegen, Matteo Trentin, Caleb Ewan, John Degenkolb ou Alexander Kristoff, ont tous remporté des sprints dans les grands tours. Kristoff (2014) et Degenkolb (2015) savent, en outre, comment s’imposer sur la via Roma à San Remo. Et il ne faut pas oublier le champion olympique Greg Van Avermaet, le champion du monde Alejandro Valverde ou les coureurs tout-terrain Peter Sagan (2e en 2013 et 2017) et Julian Alaphilippe, toujours dangereux. Et naturellement, Nibali, vainqueur sortant.

Les autres Suisses au départ seront tous appelés à une tâche d’équipier. Reto Hollenstein (Katusha), Michael Schär (CCC) et Marc Hirschi (Sunweb) figurent sur la liste provisoire de départ. La présence du néopro Hirschi est à voir comme un signe encourageant. Il figure dans une sélection de sept coureurs de la formation allemande. A 20 ans et 214 jours, il est le deuxième plus jeune coureur au départ. Pour le champion du monde M23, c’est une occasion en or d’amasser de l’expérience pour le futur. Le passage du Poggio devrait en être une. ats

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