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Bienvenidos en terre inconnue

La Liga espagnole reprend ce soir. Orphelin de Zidane et Ronaldo, le Real peut-il succéder à Barcelone?

Publié le 17.08.2018

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Football » Le coup d’envoi de la Liga 2018/19, qui sera donné ce soir sur le coup de 20 h 15 (Girone - Valladolid), est attendu avec impatience. Ne serait-ce que parce que les deux mastodontes d’Espagne, le Real Madrid et le tenant du titre Barcelone, partiront dans un certain inconnu. Les Madrilènes plus que les Catalans, eux qui ont vécu une véritable révolution cet été avec le départ des deux personnes les plus charismatiques de leur effectif: l’entraîneur Zinédine Zidane et le meilleur buteur de l’histoire du club, Cristiano Ronaldo. Les questions sont donc nombreuses à l’abord d’une saison qui doit permettre au Real, triple champion d’Europe en titre, de retrouver le trône en championnat d’Espagne.

L’artisan désigné – au cours d’un scénario rocambolesque au parfum de scandale – est Julen Lopetegui, privé de Coupe du monde avec la Roja pour avoir signé à la Maison blanche dans le dos de la fédération espagnole. Le Basque n’a ni l’aura ni le palmarès de Zidane. Le moindre de ses choix sera décortiqué et, obligatoirement, critiqué de toutes parts. A moins que les résultats ne soient bons d’emblée.

Vinicius ou Asensio?

Le premier des choix forts de Lopetegui a fait la une des quotidiens sportifs durant presque tout l’été: le remplacement de la BBC par la BBV, où le «V» de Vinicius efface sur le papier le «C» de Cristiano Ronaldo. L’attaquant brésilien de 18 ans, acheté 45 mio d’euros à Flamengo en 2017, semblait partir en pole position pour former le front de l’attaque avec Gareth Bale et Karim Benzema. Mais Vinicius n’est peut-être pas encore tout à fait prêt à assumer ce rôle et c’est plutôt Asensio qui se profile en faux N°9 sur la ligne offensive, comme cela a été le cas à Tallinn mercredi lors de la Supercoupe d’Europe perdue 4-2 en prolongation face à l’Atlético.

Toute la question est de savoir si le Real Madrid saura compenser la cinquantaine de buts par saison que lui garantissait presque CR7. Pour le reste, le club merengue s’est montré plutôt discret sur le marché des transferts, ayant surtout cherché – un peu curieusement – à apporter du sang neuf dans sa cage avec les engagements du cador belge Thibaut Courtois (Chelsea) et de l’Ukrainien de 19 ans Andriy Lunin (Zorya), poussant Keylor Navas vers une sortie que le Costaricien n’a pas encore formellement prise.

L’an 1 sans Iniesta

Moins de bouleversements dans les rangs du Barça si ce n’est l’absence dans le contingent, pour la première fois depuis l’exercice 2001/02, d’Andres Iniesta. Trois ans après le départ de Xavi, l’autre âme du milieu de terrain catalan a elle aussi tiré sa révérence pour aller terminer sa carrière au Japon.

Ernesto Valverde a tenu à renforcer un peu son équipe, y ajoutant une recrue par ligne: le défenseur central français Clément Lenglet (FC Séville), le milieu chilien Arturo Vidal (Bayern) et l’ailier brésilien Malcom (Bordeaux). Le Barça devrait ainsi être en mesure de défendre son titre mais son niveau de performance dépendra aussi beaucoup du niveau de Lionel Messi, au cœur du psychodrame argentin lors de la Coupe du monde.

L’Atlético en force

Si la Puce de 31 ans était réellement sur le déclin – hypothèse avancée de temps à autre – et que le Real de Lopetegui connaissait quelques soucis à l’allumage, peut-être bien que l’Atlético Madrid pourrait en profiter. Diego Simeone a déjà réussi son mercato en conservant le champion du monde Antoine Griezmann, le leader de son attaque. Les Colchoneros ont fait quelques retouches ici et là – Nikola Kalinic (AC Milan) et un autre champion du monde, Thomas Lemar (Monaco) sont notamment arrivés – mais sont restés très stables. A cela près qu’ils ont vu partir pour le Qatar celui qui était leur plaque tournante depuis 2011, Gabi. Un départ qui n’a pas empêché l’Atlético de soulever un premier trophée en battant le Real lors de la Supercoupe, victoire que les médias ibériques qualifient déjà de «signal fort envoyé à toute l’Europe». ATS

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