Commentaire: La victoire de l’Espagne ou la consécration du beau jeu
La logique du football a sacré le plus beau vainqueur dont l’Euro pouvait rêver.
Jonas Ruffieux
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Il y a une justice: l’Euro 2024 n’a pas consacré le football minimaliste dont il n’a été que trop témoin. Il n’a pas consacré l’Angleterre des individualités, qui semblait pourtant pouvoir résister à tout, y compris, parfois, à sa propre médiocrité. Les Trois Lions ont certes avancé en boitant, mais en montant en puissance au fil des matches, faisant fi des critiques et de la beauté du sport pour ne concentrer leurs efforts que sur le résultat final. Avec caractère et résilience, l’Angleterre sera passée proche d’enfin renverser son statut de «nation de perdants» qui lui est si souvent attribué.
Mais pour vaincre cette Espagne enjouée et tellement séduisante, il en fallait davantage, heureusement. Luis de la Fuente a fait d’un collectif moins starifié un groupe uni et cohérent, avec un système dont la verticalité a fait merveille. D’entrée, l’Espagne a fait forte impression et preuve de qualité dans toutes ses lignes. Ambitieuse dans le jeu, la Roja a toujours joué pour gagner