Quand Nico Williams et Luis de la Fuente débarquent en conférence de presse, il reste les sourires, mais l’euphorie s’est déjà émancipée. Comme si toute l’adrénaline retombait, pour ne laisser qu’une calme et bienheureuse plénitude aux acteurs du titre européen, le 4e de l’histoire de l’Espagne. Il est près d’une heure du matin, la salle de presse est encore pleine à craquer, plus de deux heures après la victoire 2-1 sur l’Angleterre, dimanche soir en finale de l’Euro 2024.

Un étage plus bas, la zone mixte, située dans les sous-sols du Stade olympique de Berlin, s’avère tout aussi peuplée. Des dizaines de journalistes patientent, prêts à tendre leur micro aux héros de la soirée, conscients que l’attente sera très longue, conscients, aussi, que les finalistes défaits passeront, eux, leur chemin avec des œillères, sans une parole. Parfois, une attitude vaut mille mots. Les Anglais défilent au compte-goutte, le regard vide, escortés un à un par leur cheffe de presse, dont l’allur