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«Je suis un homme des grands matches»

Publié le 05.12.2022

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Equipe de Suisse » Xherdan Shaqiri n’a pas trop apprécié d’être sorti à la 68e minute de jeu face à la Serbie.

Il l’a toujours en travers de l’estomac. Même avec deux jours de recul, Xherdan Shaqiri n’a pas apprécié la décision de Murat Yakin de le remplacer vendredi à la 68e minute contre la Serbie en Coupe du monde. «Il faut demander à l’entraîneur les raisons de ce choix. J’étais en colère, avoue Xherdan Shaqiri. Je voulais encore jouer. Surtout lorsque l’on a su que la première place du groupe était tout à coup en jeu…» Mais le Bâlois sait que cette décision avait son sens. Murat Yakin entendait le préserver pour le huitième de finale de mardi contre le Portugal. Un soir où il se doit, une fois de plus, d’être grand.

«Oui, il n’est pas faux de dire que je suis l’homme des grands matches», souligne Xherdan Shaqiri, qui se défend toutefois de les choisir. «Les statistiques le démontrent.» Elles sont effectivement frappantes: cinq buts – sans aucun penalty – désormais sur trois Coupes du monde, un tour de force que seuls Lionel Messi et Cristiano Ronaldo ont également réussi lors des éditions 2014, 2018 et 2022, et quatre réussites sur deux Euros.

«Je crois avoir le mental qui m’aide à être présent lors des grands rendez-vous», ajoute Xherdan Shaqiri. Avec son temps de jeu parfois limité en club, son exil à Chicago, son âge désormais – 31 ans – et cette étiquette d’un joueur qui ignore tout du repli défensif, le Bâlois a dû faire face ces dernières années à bien des clichés.

Celui du joueur qui ne défend pas est bien celui qu’il abhorre. «Je suis en premier lieu au service de l’équipe. Je ne vais pas aller voir Murat Yakin pour lui dire que je veux jouer dans l’axe et non sur le flanc droit, dit-il. Il a décidé de me placer sur le flanc droit. Je me plie à ce choix. Je sais qu’il exige un travail défensif de ma part. Je m’y soumets. Affirmer que je ne défends pas est une aberration.»

Demain, il devra ainsi soulager Silvan Widmer sur son flanc droit. Ce huitième de finale, son troisième dans une Coupe du monde après l’Argentine en 2014 et la Suède en 2818, s’annonce très indécis pour Xherdan Shaqiri. «Tout est ouvert dans un tel match, annonce-t-il. Tout peut se produire. Nous savons ce qui nous attend. Nous devrons élever le curseur pour passer.» ats

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