La Liberté

L’Espagne ne rassure personne

La Roja s’impose devant l’Iran grâce à un but de Diego Costa. Le Portugal gagne aussi

Etat de la compétition au matin du 21 juin.
Etat de la compétition au matin du 21 juin.
Publié le 21.06.2018

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Groupe B »   Méconnaissable, l’Espagne s’est laissé embourber dans le traquenard que lui a tendu l’Iran, ne s’imposant que 1-0 dans la douleur pour son deuxième match de la Coupe du monde 2018. La Roja rejoint ainsi le Portugal en tête d’un groupe B avec quatre points.

Si les Iraniens avaient eu, contre le Maroc (1-0), le bonheur de voir une fois la lumière, ils se sont obstinément évertués, contre l’armada ibérique, à faire régner les ténèbres. Une négation du jeu comme on n’en voit (heureusement) presque plus aujourd’hui. L’Iran, quand il quittera cette Coupe du monde, ne manquera probablement à personne. Pas plus que l’insupportable complainte des vuvuzelas qu’affectionnent ses supporters. L’approche défensive de la sélection iranienne fait mal aux yeux. Si l’acharnement des hommes de Carlos Queiroz à ne pas plier a été admirable, les moyens utilisés – sans cesse «pourrir» la rencontre en se jetant au sol et en se tordant d’une douleur fictive ou multiplier les dégagements en catastrophe dignes d’une équipe de 5e ligue le dimanche matin – ont fait frémir. Vivement le ­Mondial à 48 équipes…

Coup du sort

La partie a toutefois été utile pour se rappeler deux vérités. La première, il faut être deux pour réaliser un grand match, comme cela avait été le cas vendredi entre l’Espagne et le Portugal (3-3). La seconde, la Roja a souvent, durant la dernière décennie, donné une impression de facilité. Mais tant qu’elle avait la bonne idée au bon moment. Ce qui n’a presque jamais été le cas contre un adversaire tout sauf surprenant.

Il a même fallu un coup du sort pour que les Espagnols prennent enfin l’avantage, à la 54e: un dégagement de Ramin Rezaeian sur Diego Costa, buteur (involontaire) pour la troisième fois du tournoi. L’impensable avait failli se produire une minute plus tôt, sur une reprise de Karim Ansarifard qui a terminé dans le petit filet de De Gea…

Se reprendre, et vite

Fernando Hierro va devoir demander à ses joueurs de sérieusement se reprendre lundi contre le Maroc. Parce que, si les Lions de l’Atlas sont d’ores et déjà éliminés, personne n’est encore qualifié dans ce groupe B. L’Iran, aussi incroyable que cela puisse paraître au vu de son niveau, peut encore se hisser en 8es de finale. Pour ce faire, il devra s’imposer contre le Portugal de Cristiano Ronaldo, qui est à ce jour le seul buteur lusitanien en Russie. Après son triplé initial face à l’Espagne, CR7 a inscrit d’une tête plongeante la seule réussite de son équipe face au ­Maroc, hier (4e). ATS

 

Iran - Espagne 0-1

(0-0) Kazan. 42’718 spectateurs. Arbitre: Cunha (URU). But: 54e Costa 0-1.

Iran: Beiranvand; Rezaeian, Hosseini, Pouraliganji, Haj Safi (69e Mohammadi); Ebrahimi, Ezatolahi; Ansarifard (74e Jahanbakhsh), Taremi, Amiri (86e Ghoddos); Azmoun.

Espagne: De Gea; Carvajal, Piqué, Ramos, Alba; Busquets, Iniesta (71e Koke); Silva, Isco, Vazquez (79e Asensio); Costa (89e Rodrigo).

Notes: Iran sans Cheshmi (blessé). Avertissements: 79e Amiri (faute). 91e Ebrahimi (faute).

Portugal - Maroc 1-0

(1-0) Moscou. 78’011 spectateurs. Arbitre: Geiger (USA). But: 4e Ronaldo 1-0.

Portugal: Rui Patricio; Cédric, Pepe, José Fonte, Guerreiro; Bernardo Silva (59e Martins), William, João Moutinho (89e Adrien Silva), João Mario (70e Bruno Fernandes); Guedes, Ronaldo.

Maroc: El Kajoui; Dirar, Benatia, Da Costa, Hakimi; El Ahmadi (86e Fajr), Boussoufa; Amrabat, Belhanda (75e Carcela), Ziyach; Boutaïb (69e El Kaabi).

Notes: avertissements: 40e Benatia (faute). 92e Adrien Silva (faute).

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