La Liberté

Mbabu veut toujours être le meilleur

Grâce à ses bonnes performances, le latéral genevois respire la confiance. Et il en veut toujours plus

Valentin schnorhk

Publié le 30.01.2019

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Football » Confiant, mais posé, Kevin Mbabu n’a rien volé en remportant le titre de meilleur joueur de Super League en 2018 lundi soir. Le joueur des Young Boys s’était d’ailleurs fixé cet objectif à son retour en Suisse en 2016. Le mercato international ferme le 31 janvier. A minuit demain, il ne sera plus possible pour un club étranger d’engager Kevin Mbabu, qui a démontré être au niveau international grâce à ses performances en Ligue des champions. Le Genevois ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait: «Tout peut se passer, mais le délai est court, admet-il. Je pense que je serai encore à Berne vendredi.»

A vérifier, car les bruits de couloir laissent penser l’inverse. En attendant, il n’y a pas besoin d’un transfert onéreux pour apprécier ses qualités. Car depuis lundi, Mbabu est le meilleur joueur de Super League. Ce rôle, l’ex-Servettien l’a bien assumé. Il revient sur ce prix et tout le travail qu’il y a derrière.

Qu’est-ce que ce titre signifie pour vous?

Kevin Mbabu: C’est la récompense de tout le travail que j’ai fait et que le club a accompli cette année. Nous avons réalisé une année exceptionnelle, que ce soit individuellement ou collectivement. Le titre de champion était historique, comme la participation à la Ligue des champions. Et puis il y a eu ma première sélection en équipe nationale. Cela a vraiment été une très belle année, au point que je ne vois pas comment elle aurait pu être meilleure.

Personnellement, comment vivez-vous le fait d’être primé?

Je suis quand même très fier. C’était un objectif que je m’étais fixé en revenant en Suisse. Cela m’a pris deux ans et demi à l’avoir, donc ça me fait forcément plaisir.

Quand vous êtes revenu en Suisse, vous vous êtes dit que vous vouliez être meilleur joueur de Super League? On a de la peine à y croire.

Disons que je voulais en tout cas faire partie des trois nominés. C’était mon objectif.

Il fallait beaucoup de confiance pour arriver depuis Newcastle, où vous n’aviez que très peu joué, et vouloir être parmi les meilleurs. D’où tirez-vous ça?

Je suis quelqu’un qui aime bien placer la barre haut. Je suis très travailleur et me dis toujours que rien n’est impossible en football. En travaillant, en restant sérieux, on peut tout atteindre ou presque. J’y suis parvenu et je suis très content.

Vous vous êtes aussi donné les moyens d’y arriver.

Oui, bien sûr. On a pu le voir, je pense, à travers ma progression sur ces deux dernières années. J’ai commencé à travailler avec un préparateur physique. Depuis qu’on bosse ensemble, je me suis énormément amélioré physiquement. Je n’ai pas eu de blessures musculaires. J’ai eu des blessures à la cheville, mais ça je ne peux rien y faire. Et j’ai fait beaucoup d’entraînements spécifiques au club, notamment sur les centres.

Vous dégagez beaucoup de confiance et de calme sur le terrain. D’où est-ce que cela vous vient?

J’ai aussi travaillé un peu l’aspect mental avec mon préparateur physique. Mais j’ai toujours eu ce trait de caractère, cette caractéristique qui est que je dégage beaucoup de sérénité et de détermination. Je ne m’en rends pas forcément compte, mais les gens me le disent souvent. C’est sûrement quelque chose de naturel, qui se renforce encore plus avec la confiance.

Quand vous abordez un match, quel que soit l’adversaire, comment vous sentez-vous?

Avant un match, je me dis toujours que je vais essayer d’être le meilleur joueur sur le terrain. Même si je suis un latéral. A chaque fois, je me dis que j’ai travaillé dur pour être arrivé là et qu’il ne faut pas gâcher ces 90 minutes. Que ce soit contre le dernier ou dans un match de Ligue des champions, c’est pareil, il faut tout donner jusqu’au bout.

Comment expliquez-vous qu’un latéral droit puisse être aussi dominant dans une équipe et dans un championnat?

Notre style de jeu y participe beaucoup. Le coach veut vraiment que les latéraux apportent. Ces dernières années, le football nous a montré que les latéraux devenaient de plus en plus importants. Donc on me donne les moyens, la liberté pour pouvoir me montrer offensivement. Mais je pense que je fais aussi mon travail sur le plan défensif. J’essaie d’être décisif, même si ce n’est pas toujours évident.

Physiquement, vous sentez-vous fort sur le terrain? Comme lorsqu’un Cristiano Ronaldo arrive face à vous?

Oui. Je me dis toujours que, physiquement, personne ne peut me bouger, que personne n’est plus rapide que moi. Je sais que je fais partie des meilleurs dans ce secteur. Donc c’est également quelque chose qui me donne beaucoup de confiance.

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