Se «bouffer» pour mieux réussir
Bernard Challandes est invaincu à la tête du Kosovo. Un bonheur derrière lequel se cache un stress incessant
Pierre Schouwey, La Chaux-du-Milieu
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Football » «Henderson: Liverpool, Sterling: Manchester City, Kane: Tottenham.» Jeudi passé à La Chaux-du-Milieu, au bout de la rue à son nom, Bernard Challandes, perdu dans les notes éparpillées sur sa terrasse, fait lecture de la sélection d’Angleterre de sa voix grave au ton cérémonial. Dans ses yeux qui se lèvent de l’écran de son smartphone, il se lit un mélange de détresse et de dérision à la veille de décoller pour Pristina. «La mission s’annonce compliquée… On risque de prendre une danse, sachant qu’on affronte l’un des cadors mondiaux et qu’il manque la moitié de mes titulaires!» Le Neuchâtelois est suffisamment expérimenté pour ne pas se voiler la face: la première défaite du Kosovo depuis qu’il en est le sélectionneur, c’est pour l