Xamax a choisi de survivre
Les Neuchâtelois n’ont pas perdu face à Sion (0-0). Mais ce nul ne les arrange pas
Valentin Schnorhk
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Football » Neuchâtel Xamax a choisi de survivre. Son refus de prise de risque contre Sion lui rapporte un petit point (0-0) qui n’hypothèque pas ses espoirs de maintien en Super League. Il est permis de se demander si ce derby aurait connu une dynamique identique s’il s’était disputé avant-hier, comme cela était prévu initialement. Mais puisque les conditions de préparation, avec la Swiss Football League en ligne de mire, ont été fustigées dans les deux camps, il n’y a pas de raison de penser que les approches auraient été différentes.
Et surtout que Neuchâtel Xamax aurait en fait décidé d’aborder cette rencontre la fleur au fusil. Car si le résultat nul et vierge doit avoir un coupable, il est à placer dans le camp neuchâtelois. Car hier soir, les Rouge et Noir se sont principalement préoccupés de fermer les espaces et se montrer présents dans les duels. C’était assumé, au point que Raphaël Nuzzolo s’en est félicité: «D’un point de vue défensif, j’ai trouvé que nous étions vraiment bien. Nous avons fait beaucoup mieux que contre Thoune. Nous voulions en effet corriger les erreurs que nous avons faites dimanche (défaite 3-0, ndlr).»
Mort à petit feu
Les Neuchâtelois ont fait le pari de la survie. Xavier Kouassi évoque «de la prudence». L’attitude est-elle légitime dans la situation de Xamax, qui a certes gelé son retard de quatre points sur Sion (qui a un match à rattraper) et cinq sur Thoune? «C’est vrai qu’il faudra prendre plus de risques pour espérer se maintenir, conçoit Nuzzolo. Mais le fait de ne pas encaisser de but, c’est la preuve que l’équipe vit encore.» A refuser le jeu, cela ressemble plutôt à une mort à petit feu.
Car sur ce match contre Sion, il n’y a pas vraiment eu d’arguments offensifs rassurants. La meilleure opportunité neuchâteloise est venue d’un coup franc excentré, à la suite duquel Diafra Sakho a vu Kevin Fickentscher s’interposer devant sa tête plongeante (28e). Dans le jeu, en revanche, cela a frôlé le néant. D’aucuns en ont directement souffert, à l’instar des quelques joueurs qui ont tendance à plutôt miser sur la technique que le combat physique. Le Fribourgeois Musa Araz, sorti à l’heure de jeu pour le moins fin mais plus remuant Thibault Corbaz, a par exemple été éteint par l’approche de Stéphane Henchoz.
A noter qu’en haut du classement, Saint-Gall a conservé sa place de leader grâce à sa très nette victoire 4-1 sur Lucerne. Il a suffi de moins d’une demi-heure aux Brodeurs pour régler la question. ats