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Bientôt la double casquette?

Travailler pour son club et l’équipe de Suisse: la Ligue décidera si c’est possible ou non

Patrick Fischer sera-t-il épaulé par des hommes occupant des postes clés dans des clubs suisses? © Keystone-archives
Patrick Fischer sera-t-il épaulé par des hommes occupant des postes clés dans des clubs suisses? © Keystone-archives

Jean-Frédéric Debétaz

Publié le 14.06.2019

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Hockey sur glace » Futur directeur sportif de Davos mais encore responsable des équipes nationales, Raeto Raffainer souhaiterait que des coaches de National League puissent épauler Patrick Fischer avec la Suisse. Réunie en assemblée aujourd’hui, la Ligue va devoir accepter ou refuser cette proposition.

«J’aimerais bien que nous trouvions une solution pour conserver Christian Wohlwend dans le staff de l’équipe nationale.» Ces mots prononcés par le sélectionneur Patrick Fischer lors de la conférence de presse organisée après la défaite de la Suisse en quart de finale du championnat du monde en Slovaquie sont passés sous le radar. Et pourtant. Le désormais coach de Davos ne peut plus porter les casquettes de deuxième assistant de «Fischi» et d’entraîneur de la Suisse M20.

A l’ordre du jour

Seulement le directeur sportif de Davos s’appellera bientôt Raeto Raffainer, lequel arrive au terme de son mandat de responsable des équipes nationales. Et l’Engadinois voudrait bien que ce problème de double casquette n’en soit plus un dans le futur. Voilà pourquoi il a proposé de mettre ce point à l’ordre du jour de la prochaine assemblée de la Ligue qui se tiendra aujourd’hui à Saillon.

«Dernièrement, on avait demandé à Berne si l’on pouvait compter sur Lars Leuenberger (directeur du scouting bernois, ndlr) comme deuxième assistant de Fischer pour un tournoi, explique Raffainer. On était d’accord, mais Berne n’était pas content qu’on ait fait cette démar-che. J’ai accepté leur décision. Mais après on voit Heinz Ehlers entraîner le Danemark au championnat du monde et Kari Jalonen faire du consulting pour l’Allemagne. Je trouve ça dommage que d’autres pays profitent des compétences de ces entraîneurs qui officient en National League et pas la Suisse.»

Une tolérance zéro

S’il existe une réticence de la part des clubs à imaginer certains pouvoir endosser deux casquettes, c’est qu’il existe un fameux précédent. Flashback en 1996. A cette époque Arno Del Curto dirige Lucerne en première ligue et l’équipe de Suisse M20, mais il signe à Davos où il va commencer un règne de 23 ans. Le charismatique Grison n’a pas peur de faire confiance aux jeunes et recrute Mark Streit et Sandro Rizzi qu’il avait sous ses ordres en sélection juniors. Suivront Sandy Jeannin et Michel Riesen, ainsi que la colère des autres clubs de National League, furieux de voir ces talents uniques poursuivre leur carrière dans les montagnes.

«Honnêtement, je pense que ce ne serait plus possible aujourd’hui, estime Raeto Raffainer. Les joueurs ont des agents. Et puis c’est une question de confiance que tu ne veux pas briser. Il y aurait une tolérance zéro en cas de communication pendant cette période. Nous avons déjà abordé cette question avec différents comités et les retours sont positifs. Le manager des Zurich Lions, Peter Zahner, trouve bien d’en rediscuter.»

Zones à éclaicir

Du côté du directeur général de Fribourg-Gottéron Raphaël Berger, présent en Valais pour représenter son club, il existe quelques zones à éclaircir: «C’est Davos qui remet ça sur la table. Raffainer sera directeur sportif, Wohlwend va entraîner et le coach des gardiens en équipe nationale Peter Mettler va s’occu-per des portiers davosiens. Je vois mal comment conjuguer tous ces postes. On va en discuter et je pense que ça va faire débat. Je poserai des questions.» ats

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