La Liberté

Les larmes de Christian Dubé

Fribourg-Gottéron • Au terme du dernier match de la saison, samedi soir, le club et le public fribourgeois se sont séparés de Sandy Jeannin, Christian Dubé et René Matte qui ont tous les trois passés plusieurs années à Fribourg. Emotions.

Christian Dubé, rempli d'émotion au terme de son dernier match. © Aldo Ellena
Christian Dubé, rempli d'émotion au terme de son dernier match. © Aldo Ellena

Vincent Chobaz

Publié le 16.03.2015

Temps de lecture estimé : 3 minutes

> Les photos des adieux sont à retrouver dans la galerie photos <
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Ce sont d’abord ses coéquipiers qui lui ont rendu hommage, avec une haie d’honneur et des lacets jaunes, coquetterie de toujours du Québécois, dont ils ont affublé leurs patins. Puis le public, qui l’a longuement ovationné au terme de la partie. A l’heure de quitter la scène, Christian Dubé n’a pas essayé de retenir ses larmes. «J’ai reçu énormément de marques d’affection. Ça fait longtemps que je me prépare à ce moment, mais quand la fin arrive vraiment, c’est encore plus dur qu’on pouvait le penser. La vie continue, et désormais, je veux me concentrer sur mon prochain défi.» Pressenti pour rejoindre le staff de Fribourg-Gottéron en qualité de directeur sportif, Dubé n’a toujours pas levé le voile sur ses intentions. «Je vais prendre quelques jours pour réfléchir.» La confirmation est attendue jeudi, lors de la conférence de presse d’après-saison organisée par le club.

Coup de chapeau à René Matte

Devant une affluence honorable au regard des circonstances (6345 spectateurs se sont déplacés pour ce match sans enjeu), la cérémonie d’adieu a été orchestrée avec dignité et élégance. Après Christian Dubé et Sandy Jeannin, Saint-Léonard a également pris congé de l’entraîneur assistant René Matte, remercié malgré un contrat encore valable une année. «Ces derniers mois ont été difficiles. Je n’ai pas beaucoup dormi et j’ai beaucoup réfléchi. Contrairement à Christian et Sandy, ce n’est pas moi qui ai choisi de quitter le club. Mais ce matin en me levant (samedi, n.d.l.r.), j’ai décidé de vivre cette journée forcément spéciale en me concentrant sur le bon côté des choses. J’étais venu à Fribourg pour neuf mois, j’y suis resté neuf ans. J’ai rencontré la femme de ma vie et j’ai fondé une famille. Cette expérience a changé ma vie. Avant le coup d’envoi, quand je suis arrivé à ma place derrière le banc, là, j’ai réalisé que ce que j’étais en train de vivre le dernier épisode d’une aventure vraiment marquante, tant sur le plan sportif que sur le plan humain.»

Il a relayé Benjamin Conz à la mi-match pour ce qui restera sa dernière apparition sous le maillot fribourgeois. Le talentueux Melvin Nyffeler quitte officiellement Saint-Léonard, à l’instar d’Anthony Huguenin (Bienne), du défenseur slovaque Dominik Granak et de Marc Zangger.

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Un Neuchâtelois très fribourgeois

C’est un grand qui s’en va. Sandy Jeannin n’est pas qu’un sportif accompli, c’est aussi un homme intègre. Sa dernière révérence, samedi à Saint-Léonard, était empreinte des valeurs que le joueur a toujours défendues sur la glace, sincérité et simplicité. «Venir à Fribourg était une des meilleures décisions que j’ai prises dans ma vie.» Des trémolos dans la voix, le Neuchâtelois a évoqué sa famille, ses parents, le public, et Gottéron: «J’ai vécu des moments incroyables dans une ambiance incroyable. Fribourg reste une place spéciale et j’ai adoré jouer ici. J’ai beaucoup investi dans ma carrière mais j’ai beaucoup reçu en retour.»

> Retour sur sa carrière à lire dans «La Liberté» du jour et en suivant ce lien.

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