La Liberté

Elle voit le bout du tunnel

Publié le 13.12.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Ski de fond » Laurien van der Graaff a failli tout plaquer, mais elle sera présente ce week-end à Davos.

Voir Laurien van der Graaff sourire et s’apprêter à disputer les épreuves de Coupe du monde de ce week-end à Davos n’allait pas de soi. Car la Grisonne, meilleure sprinteuse de la délégation suisse, a bien failli tout arrêter, après un hiver 2018/19 décevant. Elle se confie en toute sincérité. Pour couronner le tout, l’été de van der Graaff a lui aussi été compliqué. La fondeuse n’a pas que souffert mentalement de sa saison manquée, mais aussi physiquement.

«Je me suis rendue à l’évidence: je ne pouvais pas continuer ainsi, je n’avais plus la tête à ça», dévoile-t-elle avant de se redresser. «Mais je suis heureuse d’être là où je suis aujourd’hui!» Laurien van der Graaff, 32 ans, a donc songé à tout plaquer. Après avoir remporté ses deux premiers succès en Coupe du monde lors de l’exercice 2017-2018, elle s’était lancée avec de hautes ambitions dans l’hiver suivant. Mais, avec deux dixièmes places pour seuls résultats probants, elle est restée très en deçà de ses attentes.

«J’essayais pourtant d’être positive. Mais j’étais tout le temps fatiguée.» Probablement le fruit d’un surentraînement. Toujours est-il que tout son désarroi est ressorti après les mondiaux. «Je ne pouvais plus rien faire, je ne contrôlais plus rien. C’est cependant peut-être une bonne chose de, parfois, perdre le contrôle.» Au printemps, donc, il n’y avait guère qu’une seule option pour la binationale suisse et néerlandaise: la retraite sportive. «Je me suis quand même donné deux mois pour réfléchir.» Mais cela n’a pas suffi. Laurien van der Graaff devait retourner à l’entraînement pour savoir véritablement quel chemin emprunter. «Pas tant parce que j’avais déjà la saison à venir en tête mais plutôt parce que je voulais être en bonne forme physique pour pouvoir prendre ma décision en étant en pleine possession de mes moyens.»

Une quête intérieure qui n’a pas été facile à vivre. «J’espérais un déclic rapide, j’aurais aimé savoir vite. J’étais mécontente, malheureuse aussi quelque part.» La fondeuse a alors cherché du soutien dans la parole, via de nombreuses discussions, avec ses proches ainsi qu’avec d’anciens athlètes. ats

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