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«Holdener a livré la marchandise»

Urs Lehmann, le président de Swiss-Ski, est satisfait de la performance des Suisses aux mondiaux d’Are

Publié le 18.02.2019

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Bilan » Dans une interview accordée à Keystone-ATS, le président de Swiss-Ski, Urs Lehmann, revient sur le bilan des mondiaux. Il évoque aussi «l’affaire Janka», les structures du ski suisse et la deuxième place au classement des nations derrière l’Autriche.

Etes-vous satisfait des quatre médailles décrochées à ces mondiaux d’Are?

Urs Lehmann: Oui, même si nous ne sommes pas tout à fait au niveau des deux derniers événements majeurs (mondiaux de Saint-Moritz et JO de PyeongChang, ndlr). Malheureusement, nous avons laissé filer de belles occasions lors des slaloms. Nous sommes quand même en tête au tableau des médailles, c’est donc plutôt une réussite.

Si on sépare les performances, les dames ont été au-delà des attentes avec leurs trois médailles.

Pendant longtemps, il n’y avait que Lara Gut-Behrami qui luttait pour les médailles. A Are, Wendy Holdener a livré la marchandise malgré son erreur en slalom, sans oublier l’histoire incroyable de Corinne Suter. Et puis le Team Event qui était le sommet d’un point de vue émotionnel.

Auriez-vous pensé que les messieurs rentreraient sans médaille?

Avec Ramon Zenhäusern et Daniel Yule dans le Team Event, il y a tout de même deux médailles pour les messieurs.

Donc l’équipe masculine de l’entraîneur-chef Thomas Stauffer a fait ce que vous attendiez d’elle?

Une première chose d’abord. Les hommes ont connu du succès cette saison de Coupe du monde, surtout en début de saison en Amérique du Nord. On a eu de quoi jubiler, les athlètes ont été présents et au niveau.

Mais ce niveau n’a pas été le même au cours des dernières semaines...

La courbe de forme est malheureusement allée vers le bas. Bien entendu, nous analyserons tout et nous apporterons les améliorations qui s’imposent. De plus, il y a eu quelques blessures et de la malchance chez les hommes. Beat Feuz a terminé quatrième d’une descente raccourcie à une minute. En géant, Loïc Meillard s’est classé quatrième et en slalom Ramon Zenhäusern a fini cinquième.

Carlo Janka a dit qu’il n’y avait aucune émotion dans l’équipe masculine de vitesse et que l’ambiance était «morte». Qu’est-ce que vous en pensez?

Je désapprouve la façon dont ça s’est passé. Le moment était mal choisi et Carlo aurait dû d’abord en parler à l’interne.

Fin de l’histoire?

Nous allons en parler avec lui. Nous prenons bien sûr très au sérieux les déclarations de Carlo et de tous nos athlètes. Au final, nous ne voulons que nous améliorer.

Le combiné reste au calendrier et dans le programme de la Coupe du monde. Vous faites partie de ses défenseurs, êtes-vous satisfait?

Pour moi, c’était la seule bonne décision qui pouvait être prise à ce moment-là. Je ne sais pas si le combiné existera encore dans cinq ans. Mon avis a toujours été que nous ne devrions pas abolir un produit tant que nous n’avons pas quelque chose de mieux pour le remplacer. Le format du parallèle manque de maturité.

Il est d’ores et déjà acquis que la Suisse sera deuxième du classement des nations derrière l’Autriche et que l’écart s’est creusé. Cela ne doit pas vous remplir de joie?

C’est comme ça. Je constate tout de même que nous avons consolidé notre position de dauphin. Mais évidemment que l’on regarde devant et on voit que l’Autriche a de nouveau pris ses distances. C’est principalement parce qu’ils ont plus d’athlètes classés entre les places 10 et 25. Nous devons rendre nos structures plus flexibles, plus larges et plus ouvertes. La belle histoire d’Andrea Ellenberger le prouve. Maintenant il faut que tout le monde le comprenne. ats

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