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La seconde carrière de Rast

Publié le 15.01.2021

Temps de lecture estimé : 1 minute

Ski alpin » La Valaisanne brille à nouveau après quatre ans de galère.

Camille Rast avait pris la Coupe du monde par surprise en 2017 lorsqu’elle avait terminé 9e du géant de Plan de Corones. Sa 6e place à l’occasion du slalom de Flachau a résonné comme une victoire. Quatre ans pour entrer à nouveau dans le top 10. Quatre ans pour prouver que son talent brut n’était pas qu’une simple étincelle. Quatre ans de galères entre une mononucléose tenace et une rupture du ligament croisé antérieur aux championnats de Suisse.

Avec son dossard 57, Camille Rast a ébloui. L’équipe de Suisse l’a portée en triomphe avec Wendy Holdener, pourtant 3e du slalom de Flachau. Lorsque Michelle Gisin a franchi la ligne, elle semblait presque plus contente de voir que sa jeune coéquipière se trouvait sur le fauteuil de leader que de sa première place provisoire.

Cette sixième place en Autriche permet aussi à la skieuse de Vétroz de se qualifier pour les championnats du monde, comme Mélanie Meillard, elle aussi plus habituée à visiter les cabinets médicaux que les remontées mécaniques ces dernières années. Camille Rast, qui pratique la descente en VTT, a dû apprendre la patience et à modérer ses ardeurs. En août à Zermatt, elle se confiait sur sa reconstruction: «Lors de ce fameux slalom où je me blesse, j’ai presque eu un petit excès de confiance. Le feeling était super bon et j’étais super contente de mon titre la veille. Je finis en plus 6e en slalom aux finales de Coupe d’Europe. J’en ai peut-être trop voulu. On dit souvent qu’une blessure arrive quand elle doit arriver. J’ai dû l’accepter. Mais j’avoue que la blessure au genou a été plus facile à gérer que la mononucléose parce qu’on a une échelle de ce que l’on peut faire. Une mono, c’est au jour le jour, on ne peut rien planifier.»

Ce retour proche du sommet est aussi une marque de respect pour son préparateur physique, Florian Lorimier, qui l’a aidé à repousser ses limites. Sur les premières courses, il a souvent manqué quelques centièmes pour entrer en seconde manche. «C’était vraiment frustrant parce que je me sentais bien», explique-t-elle. ats

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