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Le couple le plus médiatisé du ski

Mikaela Shiffrin et Aleksander Aamodt Kilde espèrent tout rafler lors des mondiaux de Courchevel

Combien de médailles Mikaela Shiffrin (à droite) et Aleksander Aamodt Kilde vont-ils ramener des mondiaux? © Keystone-archives
Combien de médailles Mikaela Shiffrin (à droite) et Aleksander Aamodt Kilde vont-ils ramener des mondiaux? © Keystone-archives

David Bernold

Publié le 04.02.2023

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Ski alpin » Ensemble depuis bientôt deux ans, Mikaela Shiffrin et Aleksander Aamodt Kilde forment le couple le plus médiatisé du ski alpin. Et lors des mondiaux qui commencent demain en Savoie, ils pourraient bien se couvrir de métal. Si les deux athlètes excellaient dans un sport plus médiatisé aux Etats-Unis, gageons qu’ils arboreraient un surnom façon «Brangelina», par exemple «Mikaleksander». Ce qui est sûr, c’est que les deux amoureux ne se cachent pas et qu’ils vivent leur passion de manière moderne avec de nombreux posts sur les réseaux sociaux.

«Nous n’avons rien à cacher, explique le Norvégien. Il est important pour nous que les gens ne nous connaissent pas uniquement en tant que skieurs. Nous voulons aussi montrer d’autres aspects. Les gens doivent savoir que nous sommes des gens normaux.»

Rencontre au Chili

«Nous voulons être honnêtes et nous protéger aussi un peu nous-mêmes, ajoute l’Américaine. Eviter les rumeurs, par exemple.» Normalité et bienveillance dans la vie privée, succès dans la vie professionnelle: le Norvégien et l’Américaine sont de parfaits ambassadeurs pour le ski de compétition. Ils se sont rencontrés pour la première fois au Chili il y a huit ans lors d’un camp d’entraînement. Ils avaient passé une journée à s’entraîner ensemble en géant. On dit que Mikaela Shiffrin aurait été plus rapide qu’Aleksander Aamodt Kilde sur certaines manches.

Aujourd’hui, ils se poussent à donner le meilleur d’eux-mêmes en se lançant des défis, sans se faire concurrence. «Nous ne le voulons pas, coupe Kilde. Ce ne serait pas bon pour notre relation.» Se lancer des défis est une chose, se soutenir mutuellement en est une autre. «Nous avons de bonnes et utiles conversations, précise Shiffrin. Il a de bons conseils pour moi, et moi pour lui.» Kilde a également aidé sa dame de cœur dans la phase la plus sombre de sa vie, soit après le décès de son père Jeff, à une époque où ils n’étaient pas encore en couple. «J’avais tout remis en question et je ne voyais que le pire, raconte-t-elle. Tout me semblait sombre. C’est aussi grâce à l’aide d’Aleks que j’ai retrouvé la passion du ski et la joie de vivre. Il m’a redonné espoir.»

Un défi secret?

Des espoirs qui sont plutôt grands à l’heure de débarquer à Courchevel et Méribel. Lui a enlevé cinq descentes et deux super-G, elle a remporté cinq slaloms, cinq géants et un super-G. Mais attention, le souvenir des JO de Pékin peut refaire surface. L’an dernier en Chine, l’Américaine était passée à côté de la compétition. En revanche, la femme aux 85 victoires en Coupe du monde possède une impressionnante collection de médailles mondiales entamée en 2013 avec l’or en slalom à Schladming. L’Américaine en est actuellement à onze breloques dont six en or. A Cortina voici deux ans, elle avait empoché quatre médailles et notamment l’or du combiné.

Pendant ce temps, le bilan mondial de Kilde se monte à… zéro médaille. Longtemps dans l’ombre de ses illustres compatriotes Aksel Lund Svindal et Kjetil Jansrud, le Scandinave a en plus eu la malchance de se blesser avant les mondiaux de Cortina. Parmi les défis qu’ils se sont lancés, y en a-t-il un qui stipule qu’ils doivent tous les deux ramener un titre mondial? Cela reste pour l’instant leur secret, mais ils seraient tout à fait capables de le relever. ats


La Norvège et l’Italie avec de grandes ambitions

Les Nordiques chez les hommes et les Transalpines chez les dames ont des arguments à faire valoir.

Si la Suisse possède de grandes chances de ramener de nombreuses médailles des mondiaux, deux pays espèrent faire de même. Il s’agit de la Norvège et de l’Italie. Ou plus exactement, des Norvégiens et des Italiennes. Grâce à Aleksander Aamodt Kilde, Henrik Kristoffersen, Lucas Braathen – dont la participation est certes incertaine – et Atle Lie McGrath, les Vikings disposent de plusieurs cartes maîtresses.

Dominateur en descente, «AAK» espère bien confirmer en France qu’il est le digne successeur d’Aksel Lund Svindal et de Kjetil Jansrud. Dans les disciplines techniques, Henrik Kristoffersen se lancera lui à la poursuite de sa troisième médaille mondiale après l’or en géant en 2019 et le bronze en slalom voici deux ans.

Chez les dames, ce sont les Italiennes qui peuvent ennuyer les Suissesses. Dans les disciplines de vitesse, Sofia Goggia vise une première couronne mondiale. La Bergamasque, championne olympique de descente en 2018, compte seulement deux médailles mondiales: le bronze en géant en 2017 et l’argent du super-G en 2019. Autrement, elle s’est souvent blessée avant les grands rendez-vous.

Les Transalpines ont d’autres atouts à faire valoir. On pense bien évidemment à Elena Curtoni et Federica Brignone, très bonnes en super-G notamment. En géant, il convient également de mentionner Marta Bassino, titrée en parallèle à Cortina. ats

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