La Liberté

Loïc Meillard en mode conquête

Le Valaisan rêve de monter sur la plus haute marche du podium. Justin Murisier veut prendre son temps

Loïc Meillard: «Je veux continuer ma progression.» © Keystone-archives
Loïc Meillard: «Je veux continuer ma progression.» © Keystone-archives

Jean-Frédéric Debétaz

Publié le 26.10.2019

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Ski alpin » La saison de Coupe du monde messieurs s’ouvre demain à Sölden avec le traditionnel géant. Sans l’extraterrestre Marcel Hirscher désormais retraité, il y a des places à prendre, et les Suisses, Loïc Meillard et Marco Odermatt en tête, ont leurs chances. Les deux Romands du géant, Loïc Meillard et Justin Murisier, suivent des trajectoires différentes, mais tous deux affichent une belle envie de se battre sur la piste dès demain sur le glacier du Rettenbach. L’un veut montrer qu’il a les épaules pour s’imposer en Coupe du monde, l’autre qu’il est capable de revenir après une grave blessure au genou.

Honneur à Loïc Meillard, le petit surdoué qui a signé deux podiums l’an dernier à Saalbach en géant et en slalom et qui ambitionne désormais de monter sur la plus haute marche. Mais le Valaisan d’origine neuchâteloise se garde bien de fanfaronner. Plutôt discret, le grand frère de Mélanie ne va pas se lancer dans des envolées tapageuses: «Je veux continuer ma progression. Si je suis en forme? On verra dimanche. On a pu passer un peu de temps dernièrement sur de la neige d’hiver à Sölden et à Diavolezza dans les Grisons, c’était appréciable.»

Une reconstruction

Il vaut mieux se tourner vers le revenant Justin Murisier pour avoir des indices sur la précision des coups de carres du skieur d’Hérémence. «Cela se passe un peu mieux à l’entraînement que cet été, avance le Bagnard. J’étais complètement largué face à Loïc (Meillard) et Marco (Odermatt).» Il faut dire que le Valaisan de 27 ans revient d’une grosse opération du genou. Il lui a donc fallu se reconstruire. «Honnêtement, c’était dur cet été. J’ai encore quelques douleurs au genou et je n’ai pas tout de suite trouvé les bons réglages avec les skis. Là avec les neiges d’hiver, je me sens mieux, mais il va me falloir encore du temps. Les trois semaines et demie aux Etats-Unis vont me faire du bien pour retrouver la confiance et accumuler les kilomètres.»

Après une saison blanche, l’excitation est forcément grande. «Mais je dois canaliser tout ça, reprend-il tout de suite. Je ne dois pas me précipiter lors de la course. En Coupe du monde, tu dois y aller à fond, mais il faut aussi être posé sur les skis.» Si Murisier a perdu sa place dans le top 7, il demeure membre du top 15 (13e de la liste). Il va donc tirer un numéro de dossard entre le 8 et le 15 et bénéficier d’une piste en bon état lors de la première manche.

Un vide immense

Loïc Meillard sera pour sa part dans le top 7 puisqu’il a terminé au 5e rang de la discipline l’an dernier. Marco Odermatt, 8e, devrait lui aussi intégrer ce groupe des protégés à la faveur de la retraite de Marcel Hirscher. Un Marcel Hirscher qui va laisser un vide immense mais surtout des opportunités pour ses adversaires, dont les deux Suisses. «Même sans Marcel ce sera compliqué, prophétise Loïc Meillard. Il y en a bien dix qui peuvent prétendre à la victoire, les mêmes que la saison dernière. Cela ne va pas bouleverser nos habitudes.»

En plus des trois Suisses précités, seront au départ Cedric Noger, Thomas Tumler, Gino Caviezel, Elia Zurbriggen et un dernier athlète issu des qualifications. ats

Au programme

Coupe du monde. Sölden (Autriche):

Géant damessa 10 h et 13 h

Géant hommesdi 10 h et 13 h


Wendy Holdener est d’attaque pour le géant

La Schwytzoise est de plus en plus à l’aise sur le géant. Elle espère monter sur le podium aujourd’hui.

Wendy Holdener est depuis plusieurs années la skieuse suisse la plus constante. A Sölden aujourd’hui, elle tentera de décrocher son premier podium en géant tout en songeant déjà à un succès en slalom. Cinq fois dans le top 10 la saison passée, Wendy Holdener est de plus en plus à l’aise en géant. Sur le glacier du Rettenbach, la Schwytzoise s’élancera avec l’envie de monter sur le podium. Mais elle devra forcément composer avec Mikaela Shiffrin et Petra Vlhova, ses deux meilleures ennemies et «empêcheuses de gagner en rond».

«Je peux vivre avec ça, clame la skieuse d’Unteriberg. Seules quelques courses m’ont fait vraiment mal.» L’exemple le plus récent remonte au mois de mars lors des finales à Soldeu où elle avait été battue par Shiffrin pour sept centièmes. «Là-bas j’avais perdu un peu de tempo juste avant l’arrivée», se souvient-elle. Et l’Américaine en avait profité. En voyant la retraite de Marcel Hirscher, Wendy Holdener plaisante sur celle de Mikaela Shiffrin. «Mais je me suis rendu compte qu’elle avait deux ans de moins que moi, glisse-t-elle. Non je veux essayer de gagner en slalom cet hiver et espérer de beaux moments de sport, c’est ce qui me motive.»

Avant cette première course de l’exercice 2019-2020, Wendy Holdener ne sait pas où elle se situe. Elle peut s’appuyer sur une bonne préparation d’été et sur deux saisons où elle a dépassé les 1000 points au général. «La tension et la pression se rapprochent au fur et à mesure que l’on se rapproche du début de la saison, explique-t-elle. Mais on ne sait pas où on se situe.» ats

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