Formule E »   Tout va très vite en formule E. La saison 4 touche déjà bientôt à sa fin, avec encore la course de Zurich dimanche et le double header final à New York à mi-juillet, mais les regards sont déjà tournés vers l’avenir. Et l’avenir, c’est la saison 5 et l’apparition tant attendue de la nouvelle monoplace, baptisée Gen2. Outre son look futuriste et inhabituel, cette voiture marquera un changement majeur dans les courses de formule E puisque sa batterie disposera d’une autonomie suffisante pour que les pilotes ne doivent plus changer de monture à mi-course. La puissance sera aussi augmentée, de 200 kW actuellement à 250, ce qui permettra une vitesse de pointe allant jusqu’à 280 km/h.

De quoi susciter de grosses attentes, chez les pilotes comme du côté des observateurs. Les participants au championnat ont déjà eu l’occasion de tester la Gen2, et les retours sont très positifs. «C’est un gros pas en avant, il y a plus de puissance et surtout une autonomie de batterie doublée. Mais il y a encore beaucoup de travail à faire pour les réglages», a indiqué Sébastien Buemi.

Bien gérer sa journée

«Avec plus qu’une voiture par pilote à disposition, cela pourra créer des problèmes si on l’endommage pendant les essais libres. Le risque serait alors grand de manquer les qualifications. Il sera donc encore plus important de bien gérer sa journée de course», a poursuivi le Vaudois. La Gen2 devant être notablement plus rapide que sa devancière, certaines voix se sont élevées pour remettre en question l’utilisation de certaines pistes, notamment celle de Paris, étroite et où les dépassements sont très difficiles. Mais Sébastien Buemi ne partage pas ces inquiétudes. «La formule E va optimiser les circuits l’an prochain, donc je pense que les courses seront magnifiques», a-t-il dit.

Eternel adversaire de Buemi depuis la saison 1, Lucas di Grassi ne tarit pas d’éloges sur la Gen2. «Ma première impression, c’est que cette voiture est absolument brillante. C’est incontestablement un pas en avant, tant pour la performance, la puissance et le confort de conduite. Les freins sont bien meilleurs, et le comportement général de la voiture en piste est aussi largement amélioré.»

«C’était super fun!»

Dévoilée pour la première fois lors du salon de l’auto à Genève en mars, la Gen2 a effectué ses premiers tours en public en ouverture du récent e-Prix de Berlin. A son volant, rien de moins que Nico Rosberg. Le champion du monde de formule 1 2016, qui a mis fin à sa carrière quelques jours après son titre, s’est glissé pour la première fois dans un cockpit de monoplace depuis son dernier GP. Et il n’a pas boudé son plaisir.

Durant dix minutes, Rosberg y est allé de bon cœur, bloquant les roues sur un freinage et manquant de peu de toucher le mur à plusieurs reprises. «C’était super fun! J’ai attaqué à fond, mais ce n’était pas si facile», a-t-il expliqué. «Je pense que ce sera une très bonne voiture et que nous verrons d’excellentes courses avec elle», a assuré le jeune retraité. Nico Rosberg a évidemment été interrogé sur l’éventualité d’un retour sur les pistes en formule E, ou dans les paddocks en tant que directeur d’équipe, surtout que Mercedes arrivera lors de la saison 6 (2019/20). Mais le résident monégasque a tout démenti. Il apprécie sa vie actuelle, qui lui laisse du temps pour profiter de sa jeune famille. ats