La Liberté

Un double objectif pour Buemi

Le Suisse, qui roule avec Alonso et Nakajima, espère remporter les 24 Heures du Mans et le général

Laurent Wirz

Publié le 15.06.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Automobilisme » Sébastien Buemi aborde la 87e édition des 24 Heures du Mans (départ aujourd’hui à 15 h) avec un double objectif. Le Vaudois espère d’une part rééditer sa victoire de 2018 tout en visant, d’autre part, un deuxième titre de champion du monde d’endurance (WEC). Après plusieurs essais infructueux, et notamment une incroyable malchance en 2016 (panne de sa voiture alors en tête à cinq minutes de l’arrivée), Buemi a enfin inscrit son nom au palmarès de la mythique épreuve mancelle. «Cette victoire a signifié énormément, parce que j’essayais depuis si longtemps avec Toyota. Y parvenir m’a procuré un sentiment incroyable», a rappelé le Vaudois sur les réseaux.

Rien ne lui ferait plus plaisir que de se retrouver demain sur la plus haute marche du podium. Mais Buemi, accompagné sur la Toyota No 8 par Fernando Alonso (Esp) et Kazuki Nakajima (Jap), n’aura pas que la victoire en tête ce week-end. «On se concentre aussi sur le championnat des pilotes. Ce serait super de gagner à nouveau le titre», a expliqué le Suisse – déjà sacré en 2014 – sur le site de l’écurie Toyota Gazoo.

Une position favorable

«Avec mes coéquipiers, nous allons faire en sorte de tout faire au mieux sans commettre d’erreurs. Nous sommes dans une position favorable, à nous de continuer à bien faire notre job», a encore dit Buemi. Avant ces 24 Heures, qui constituent la dernière course de la super saison WEC 2018-2019, les pilotes de la No 8 comptent 160 points, contre 129 à la No 7 partagée par Mike Conway (GBR), Kamui Kobayashi (JPN) et José-Maria Lopez (ARG). Ce trio n’aura donc pas le choix: il devra attaquer à fond pour la gagne.

«On ne pourra pas se concentrer uniquement sur la victoire, à l’inverse de l’autre équipage», a relevé Buemi cette semaine dans L’Equipe. «Ils n’ont rien à perdre et pourront rouler à fond, tandis que nous devrons obligatoirement finir la course. Ce sera une approche différente de l’habitude et cela gâche un peu le plaisir», a expliqué Buemi. En cas de succès de la voiture sœur, le trio de la No 8 sera assuré du titre en finissant dans le top 7. Une tâche qui semble a priori assez aisée, mais les aléas de la course automobile peuvent encore venir s’en mêler, d’autant plus avec une météo qui s’annonce capricieuse.

Un team suisse

Sur le papier, Toyota dispose de toutes les cartes pour fêter un deuxième succès consécutif dans la Sarthe. Mais en cas de pépin touchant la marque nippone, deux écuries se trouvent en embuscade. La première, c’est le team suisse Rebellion. Il aligne deux voitures en LMP1 qui attirent l’œil avec une décoration fluo inhabituelle. L’écurie dispose d’un trio expérimenté et rapide sur la No 1, avec le Biennois Neel Jani, l’Allemand André Lotterer – tous deux anciens vainqueurs – et le Brésilien Bruno Senna. La No 3 est confiée à Gustavo Menezes (USA) et aux Français Nathanaël Berthon et Thomas Laurent.

Le team russe SMP Racing affiche aussi des ambitions certaines, avec deux trios composés aux deux tiers par des Russes. Vitaly Petrov et Mikhail Aleshin conduiront la No 11 avec le Belge Stoffel Vandoorne, alors que Sergey Sirotkin et Egor Orud-zhev feront équipe avec le Français Stéphane Sarrazin sur la No 17. ats

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