La Liberté

«Une période un peu spéciale»

Publié le 30.08.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parole d’expert

Automobilisme » Le mois d’août, c’est une période un peu spéciale en F1. La fédération internationale contraint les écuries à choisir deux semaines, parmi les quatre durant lesquelles le championnat fait relâche, pour stopper toute activité. Il n’y a donc plus le moindre risque de recevoir un e-mail, d’avoir un contact avec l’usine puisqu’elle est fermée. Il n’y a pas la moindre sollicitation non plus. C’est agréable parce qu’on est sûr d’avoir deux semaines «off». Les sanctions peuvent être sévères pour les écuries qui ne respecteraient pas cette pause.

A titre personnel, comme la saison de formule E est terminée et ne reprend qu’en novembre et que le championnat d’endurance redémarre, lui, ce week-end à Silverstone, j’en ai profité pour partir une semaine en famille en Espagne. En étant impliqué dans trois disciplines, je n’ai pas vraiment l’occasion de couper complètement durant l’année. J’ai aussi déménagé à Saint-Légier.

Mais revenons à la F1. On sort de deux circuits, en Allemagne et en Hongrie, où l’appui était maximal. Et on reprend sur deux pistes très atypiques, à Spa et à Monza, où il y a très peu d’appui. D’un Grand Prix à l’autre, la voiture est très différente. Il faut beaucoup travail-ler pour optimiser la vitesse de pointe à Monza. Certaines écuries s’y attellent depuis plusieurs mois afin d’être prêtes pour ces deux épreuves à venir. D’autres, qui n’ont plus grand-chose à attendre de cette fin de saison, travaillent déjà sur les voitures 2020 en prévision des gros changements de règlement qui interviendront en 2021.

Sinon, la pause a encore vu la rétrogradation de Pierre Gasly chez Toro Rosso. Il est remplacé par Alexander Albon qui effectue le chemin inverse. C’est une année incroyable pour lui puisqu’il devait, initialement, être mon coéquipier chez Nissan en formule E.

Au niveau du classement des constructeurs, Mercedes ne risque pas grand-chose. Par contre, Red Bull peut aller chercher la deuxième place de Ferrari. Cette position n’est pas anodine. Au niveau des pilotes, Lewis Hamilton a 62 points d’avance sur Valtteri Bottas. Il est aussi tranquille. Derrière, c’est encore ouvert. Le Finlandais n’est pas certain du tout de conserver son deuxième rang. En deuxième partie de saison, les pièces s’usent plus facilement. La fiabilité sera importante.

sébastien buemi

La Liberté, en collaboration avec Le Nouvelliste, Arcinfo, Le Quotidien jurassien et Le Journal du Jura, donne chaque semaine la parole à des experts romands du sport qui se relaient pour partager leur vision du sport.

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