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Parfait exemple d’universalité

A Buenos Aires, le karaté savoure son baptême du feu dans l’univers olympique

Le karaté, ici lors d’un tournoi national à Fribourg, est pratiqué dans 168 pays. © Alain Wicht-archives
Le karaté, ici lors d’un tournoi national à Fribourg, est pratiqué dans 168 pays. © Alain Wicht-archives
Publié le 19.10.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Karaté » C’est la fête du karaté à Buenos Aires. Les karatékas ont fait cette semaine leur entrée dans l’univers olympique lors des Jeux olympiques de la jeunesse, avec dans le viseur les prochains JO de Tokyo en 2020.

«Je rêvais que le karaté devienne un sport olympique. Ce rêve se réalise, il faut maintenant que ce soit un succès à Tokyo en 2020», déclare Toshihira Nagura, le secrétaire général de la Fédération internationale de karaté. Dans l’histoire du karaté, la capitale argentine restera un tremplin, un laboratoire avant l’avènement pour cet art martial, qui accompagnera le judo et le taekwondo.

Au bord du tatami, le Japonais de 71 ans vante les valeurs du karaté, «un sport de respect mutuel. Mais pour cette occasion, il représente le respect et la compétition», souligne-t-il. «Je suis ému. La Fédération internationale de karaté est née en 1970 au Japon dans un stade nommé Nippon Budokan. Un demi-siècle plus tard, c’est là qu’aura lieu la compétition olympique», poursuit le dirigeant, qui a pratiqué ce sport de 11 à 61 ans.

Mercredi au Parque Roca, où se dispute le tournoi de karaté, la Turque Ocak Damla et l’Ouzbèke Alikulov Dildora ont ouvert le bal dans la catégorie des moins de 53 kg.

La chair de poule

«Nous avions la chair de poule en assistant au premier combat olympique. C’était incroyable, quelle émotion, pouvoir voir cela de nos propres yeux… C’est historique», s’enthousiasme Marco Vinicio de la Roca, le président de la fédération du Guatemala.

Son fils, Pedropablo, 16 ans, est un des compétiteurs chez les moins de 61 kg. Une victoire, deux défaites: il repart battu dès le premier tour, mais ravi d’avoir participé. «Le karaté, c’est ma vie. J’y consacre tout mon temps. Petit, j’étais hyperactif et les médecins m’ont prescrit le karaté pour évacuer mon énergie et ça a fini par me plaire», confie Pedropablo de la Roca, quatre fois champion du Guatemala, et dont le plus grand souhait est de se qualifier pour les Jeux au Japon, temple du karaté.

Dix titres en jeu à Tokyo

Dans la tribune du pavillon Europe du Parque Roca, les supporteurs iraniens étaient les plus bruyants, applaudissant à tout rompre une karatéka de leur pays, vêtue d’un kimono bleu et d’un foulard noir, qui dissimulait sa chevelure. Sur les gradins, quelques-uns des 20 000 licenciés que compte la discipline en Argentine avaient profité de l’aubaine d’avoir des JO de la jeunesse à domicile pour observer les karatékas de 35 pays.

Pour le directeur technique national argentin Ricardo López Correa, «le karaté respecte une des règles fondamentales de l’olympisme qui est l’universa-lité», mettant en avant qu’il est pratiqué dans 168 pays, avec des fédérations affiliées à la fédération internationale.

En 2020 à Tokyo, 10 médailles d’or, 5 chez les dames, 5 chez les messieurs, seront en jeu dans les différentes catégories. ATS/AFP

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