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Djokovic: «J’ai beaucoup appris sur moi»

Novak Djokovic - Vainqueur de l’US Open 2018.
Novak Djokovic - Vainqueur de l’US Open 2018.
Publié le 11.09.2018

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Tennis, Novak Djokovic » Novak Djokovic a remporté son 14e titre du grand chelem. Le Serbe a enlevé pour la troisième fois l’US Open à la faveur de sa victoire 6-3 7-6 (7/4) 6-3 en finale devant Juan Martin Del Potro.

Savourez-vous encore plus ce succès après la période difficile que vous avez traversée?

Absolument. Ma vie a été transformée ces dernières années, je suis devenu papa deux fois, j’ai été éloigné du circuit pendant six mois, j’ai été opéré... Si vous m’aviez dit en février, quand j’ai été opéré, que j’allais gagner Wimbledon, l’US Open et Cincinnati, j’aurais eu du mal à y croire. En même temps, il y avait toujours une partie de moi qui espérait et croyait que je pourrais revenir au niveau que je souhaitais très vite. Pour être franc, je m’attendais à revenir à un haut niveau assez rapidement après mon opération. Mais en fait, ça m’a demandé trois, quatre mois. Pendant cette période, j’ai beaucoup appris sur moi, appris à être patient. Cela prend du temps pour que les choses se mettent en place. Ces deux derniers mois ont été formidables.

Comment avez-vous réussi à rebondir après Roland-Garros?

J’ai réalisé beaucoup de choses après ma défaite (en quarts de finale contre la surprise italienne Marco Cecchinato, ndlr). J’étais très, très déçu de ma performance ce jour-là. Je commençais à bien jouer à Rome, j’avais fait des bons matches à Roland-Garros et là, je me suis déçu. J’ai eu besoin de déconnecter. Je suis allé randonner avec ma femme dans les Alpes françaises. Je me souviens d’un moment en particulier, on était en haut de la montagne Sainte-Victoire. On s’est assis, on a admiré la vue. Et j’ai puisé dans ce moment une nouvelle motivation.

Que signifie pour vous de rejoindre Pete Sampras avec 14 titres en grand chelem?

Pete Sampras est une des plus grandes légendes du tennis. C’était l’idole de mon enfance, un modèle. La première fois que j’ai vu du tennis à la télé, c’était sa première ou sa deuxième victoire à Wimbledon. C’est ce qui m’a donné envie de jouer au tennis. Cela veut dire beaucoup pour moi d’avoir autant de titres en grand chelem que lui. C’est vraiment incroyable. Je l’ai regardé gagner un de ses premiers Wimbledon, et j’ai grandi en pensant qu’un jour, je ferais ce qu’il faisait.

Vous vous rapprochez aussi de Rafael Nadal et Roger Federer...

Il y a dix ans, je n’aurais pas dit que j’étais content de jouer à la même époque que Federer et Nadal. Maintenant, je le suis. Vraiment. J’ai le sentiment que la rivalité avec ces joueurs a fait de moi le joueur que je suis. On s’est poussé les uns les autres jusqu’à nos limites à chaque fois qu’on s’est joué. Pour moi, jouer Federer ou Nadal, ça a toujours été le défi ultime. J’ai dû réfléchir tôt dans ma carrière comment améliorer et développer mon jeu pour être en mesure de rivaliser avec eux, de les battre quand ça comptait le plus. Je leur dois ça. ats

 

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